Travail et hormones en région Centre
Les éleveurs d’Inosys réseau d’élevage se retrouvent régulièrement pour étudier leurs chiffres et aborder des sujets techniques. exemple en région Centre-Val de Loire.
Le 19 avril à Maray dans le Loir-et-Cher, le travail et les alternatives aux traitements hormonaux étaient au programme de la rencontre annuelle des éleveurs du dispositif Inosys réseau d’élevage caprin de la région Centre. La matinée a débuté avec une estimation des revenus 2018. Avec une conjoncture caprine toujours bien orientée mais des charges en augmentation, le revenu se maintient tout juste chez les livreurs spécialisés. Les fermiers enregistrent une hausse de revenu, à condition d’avoir augmenté le prix de vente de leurs fromages.
Karine Lazard de la chambre d’agriculture du Cher a ensuite conduit une discussion animée sur le thème du travail. Chacun a pu faire part de ses satisfactions, mettre en avant les équipements et pratiques déjà mis en œuvre pour améliorer la situation et aussi évoquer ses difficultés. Les résultats de ce débat alimenteront les travaux mis en place dans le projet Am’Trav caprins consacré à l’amélioration des conditions de travail avec en particulier la rédaction de fiches solutions tant en élevage qu’en fromagerie. Et nul doute que chaque participant a retenu de ces échanges une adaptation à mettre en place dans son exploitation, une motivation pour franchir le pas et mettre en place un nouvel équipement ou une nouvelle pratique…
Assez de mâles pour respecter les chaleurs
L’après-midi, chez Sébastien Steegmans a été consacrée aux alternatives aux traitements hormonaux. Coralie Blondeau, conseiller développement caprin à Évolution, a rappelé quelques fondamentaux de la reproduction caprine. Elle a ensuite présenté deux protocoles permettant de pratiquer l’insémination animale sans hormones. Pour la réussite de ces protocoles, elle a insisté sur les délais à respecter, le nombre de mâles nécessaires et la bonne détection des chaleurs. En parallèle, Sébastien a livré ses astuces pour faciliter la pose et dépose des crayons marqueurs. Sébastien élève 400 chèvres et il pratique, depuis 2014 déjà, l’insémination sur chaleurs naturelles. En 2018, 280 inséminations sur chaleurs naturelles ont été réalisées en cinq jours avec un taux de réussite de 70 %.