Nouvelle progression du prix du lait
Au deuxième trimestre, le prix du lait de chèvre a progressé alors que le niveau des charges s’est stabilisé.
À 584 euros les 1 000 litres au second semestre, le prix de base du lait de chèvre (au standard 35 MG/30 MP entré en vigueur au 1er janvier 2015) a progressé de 4 euros d’une année sur l’autre (+1 %/2015). Cette hausse, similaire à celle du premier trimestre, masque cependant des situations contrastées. Alors qu’une partie des entreprises ont donné un coup de pouce supplémentaire, d’autres ont simplement maintenu le prix au même niveau qu’en 2015. La progression a été relativement homogène entre les régions, de 3 € dans le Sud-Est à 6 € dans le Centre en passant respectivement par 4 € et 5 € dans le Centre-Ouest et le Sud-Ouest. Elle est relativement modeste au regard de celles connues les années précédentes (+79 €/1 000 litres depuis le point bas du second trimestre de 2012) et traduit le retour des disponibilités de lait de chèvre en France et chez nos partenaires européens, après trois années marquées par une collecte stable.
Le prix moyen boosté par l’amélioration de la composition du lait
Au deuxième trimestre, le prix moyen du lait de chèvre a davantage progressé que le prix de base, de près de 15 euros d’une année sur l’autre (+2 %/2015), à 622 € les 1 000 litres. La hausse a été plus marquée dans le Centre (+19 €), contre 13 à 15 € dans les autres régions. Si le tiers de cette hausse est lié à la progression du prix de base, c’est surtout la nette amélioration de la composition qui a tiré le prix du lait payé aux producteurs. Les conditions climatiques hivernales douces et la bonne qualité des stocks fourragers de 2015 ont boosté les taux, notamment sur les mois d’avril et de mai. En moyenne sur le deuxième trimestre, le taux butyreux a ainsi grimpé de 0,6 g/l, à 37,1 g/l, et le taux protéique de 0,8 g/l, à 33,0 g/l.
Les charges en élevage se stabilisent
À l’indice 108 (base 100 en 2010) en moyenne au deuxième trimestre, l’Ipampa lait de chèvre s’est stabilisé par rapport au trimestre précédent. Il s’est ainsi positionné 3 % sous le niveau du deuxième trimestre 2015 et 8 % sous le pic de 2013. Néanmoins, la lente érosion connue depuis 2013 semble aujourd’hui terminée, avec même une légère progression de l’indice entre avril et juin. Le prix de l’alimentation animale, principal poste de dépense en élevage caprin, s’est stabilisé, mais celui de l’énergie est nettement remonté sur le trimestre, en lien avec la hausse des cours du pétrole. Les perspectives d’évolution de ces deux postes de dépense restent cependant très incertaines.