Neuf jours à la chèvrerie du Salon de l’agriculture
Les chèvres ont marqué leur place au Salon de l’agriculture 2024, que ce soit à la chèvrerie, auprès des politiques ou dans les halls des régions.
Les chèvres ont marqué leur place au Salon de l’agriculture 2024, que ce soit à la chèvrerie, auprès des politiques ou dans les halls des régions.
Avec 603 600 visiteurs sur neuf jours, l’édition 2024 du Salon international de l'agriculture est restée un événement populaire, convivial et humain. Après un démarrage retardé samedi 24 février pour cause de contestations houleuses, la chèvrerie du salon a accueilli les curieux venus apprendre et déguster les fromages de chèvres. Alpagués par un animateur avenant, les badauds sont invités à s’arrêter quelques instants, le temps de remplir une grille des « Chèvres et des lettres » en répondant à des questions simples sur l’élevage caprin et le fromage de chèvres. Aidés par un éleveur de chèvre qui témoigne de ses pratiques, les visiteurs repartent avec une meilleure connaissance et un petit gadget aux couleurs des fromages de chèvres.
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Toujours sur le stand de l’interprofession, les plus jeunes sont invités à se poser cinq minutes pour réaliser une recette simple et colorée à base de chèvre : mousse de chèvre rose, wrap au rocamadour ou pingouin chèvre avec des olives noires. « Les apprentis cuisinier s’amusent en préparant des spécialités sucré-salé et repartent avec des crayons de couleur et un petit carnet de recettes », explique Caroline Boquet, formatrice au CFPL, mobilisée pour l’occasion par l’Anicap.
Pour les plus grands, les ateliers culinaires s’enchaînent pour cuisiner le chèvre. « Par groupe de 8 à 10 personnes, les visiteurs sont invités à s’asseoir et à cuisiner le fromage de chèvre avec des produits de saison », explique Marie-Amélie qui anime cet atelier chaque année depuis sept ans. Un peu plus loin, lors des ateliers de dégustation, les experts fromagers expliquent l’histoire des fromages de chèvre à une dizaine de personnes qui déguste la variété des fromages. « Avec mon collègue, nous animons des ateliers de 15 à 20 minutes de 9 h à 18h30 », souffle France Lefevre entre deux dégustations. L’espace caprin accueillait également des chèvres alpines et saanen ainsi que des représentantes des races à petits effectifs.
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2ème jour au @Salondelagri ! l'occasion pour @Lamymickael1, Président de l'#ANICAP, de rappeler au MASA @MFesneau la nécessité de soutenir l'#installation des jeunes et la #transmission des exploitations pour assurer la perennité de la filière #laitiere #caprine. pic.twitter.com/wEGxEygG03
— ANICAP (@anicapfr) February 25, 2024
Cette 60e édition du salon de l’agriculture est aussi l’occasion de passer des messages aux nombreux acteurs politiques de passage. « Nous avons réaffirmé l’importance de la place des élevages dans nos territoires, notamment les territoires intermédiaires, explique Mickael Lamy, le président de l’Anicap. Ainsi que la nécessité de soutenir l’installation des jeunes et la transmission des exploitations pour assurer la pérennité de la filière laitière caprine. » Les visites sont aussi l’occasion de commenter le plan élevage annoncé le 25 février. « Les mesures vont dans le bon sens même si on ne peut pas rééquilibrer en 45 jours ce qui n’a pas été fait en 45 ans », résume Jacky Salingardes, le président de la Fnec.
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« On a remis l’agriculture au centre des discussions alors que certaines ONG semblaient avoir plus de places que nous sur les sujets agricoles, apprécie Mickael Lamy. En lait de chèvre, les négociations commerciales ont abouti à une stabilité des prix alors que l’on craignait des baisses de prix à l’automne. Il nous faut maintenant avoir un œil sur la consommation et remettre en avant le chèvre pour retrouver de la croissance. »
« On peut encore gagner de la consommation sur la fréquence d’achat ou sur les nouveaux usages, explique Stéphane Sillon, le directeur marketing d’Eurial, sur le stand Soignon. Surtout que le fromage de chèvre se prête bien à la cuisine. Nos études sur l’usage et l’attitude des consommateurs tendent à montrer que 40 % de nos bûchettes sont cuisinées, que ce soit dans les quiches, dans les pizzas ou dans les salades. »