L’Occitanie en quête de nouveaux producteurs
La région Occitanie recrute de nouveaux éleveurs. L’interprofession régionale édite un recueil de dix parcours d’installation qu’elle présente dans des journées d’informations.
La région Occitanie recrute de nouveaux éleveurs. L’interprofession régionale édite un recueil de dix parcours d’installation qu’elle présente dans des journées d’informations.
Avec quelque 800 éleveurs, la production lait de chèvre d’Occitanie est une petite filière pleine de potentiels. Les produits chèvres, qu’ils soient laitiers ou fermiers, sont plébiscités par les consommateurs et les marchés sont dynamiques. Ainsi, le prix du lait (prix de base payé au producteur) a connu en dix ans une hausse de plus de 30 % ! « Il n’y a pas beaucoup de filières qui peuvent se targuer de cela, apprécie Joël Mazars, président de Cilaisud caprin. Il y a de la place pour s’installer en caprin puisqu’il manque 120 000 litres de lait au niveau national. Les entreprises ont une vraie volonté d’installer des livreurs de lait et les fromagers peuvent bénéficier des bassins de consommations de Toulouse et de Montpellier. Avec une moyenne d’âge de 45 ans, la filière régionale est dynamique et on a plus d’installations d’ateliers que de transmissions. »
Aujourd’hui, l’Occitanie est une des régions françaises qui installe le plus de nouveaux éleveurs de chèvres. Cilaisud Caprin, interprofession laitière caprine du Sud-Ouest a commencé, il y a deux ans, un travail sur l’installation et la transmission en élevage. Un recueil de dix témoignages Des éleveurs caprins s’installent dans le Sud-Ouest a été créé et illustre la diversité des élevages caprins du bassin Sud-Ouest. « On y trouve des bios et des conventionnels, des laitiers et des fermiers, des hommes et des femmes, dans tous les systèmes avec des productions allant de 25 000 litres à 550 000 litres », explique Joël Mazars, lui-même livreur de lait dans l’Aveyron.
Visite d’élevage et présentation de la filière
Cilaisud Caprin a organisé pendant tout l’hiver une série de six rendez-vous pour présenter à tous les futurs éleveurs intéressés les potentiels de cette production. « Nous avons choisi d’aller sur le terrain au contact des gens aussi pour montrer l’accompagnement qu’offre l’interprofession pour soutenir tous ceux et celles qui souhaitent élever des chèvres demain », soutient Joël Mazars. Au programme de ces journées : présentation de la filière sur le bassin Sud-Ouest et de l’interprofession caprine, présentation de données technico-économiques, visite d’un élevage support d’un des dix témoignages du recueil réalisé. La prochaine journée se tiendra la 16 avril à Montoulieu, dans l’Hérault, pour les départements du Gard, de l’Hérault, de l’Aude et de la Lozère. Une autre est prévue à Ossun dans les Hautes-Pyrénées. Ces journées s’adressent à toutes les personnes travaillant pour la filière caprine et aux porteurs de projet.
Le lancement officiel de la diffusion des travaux a eu lieu le 6 novembre en Haute-Garonne. La journée a commencé par la visite d’un élevage d’un couple d’éleveurs fermiers, à proximité de Toulouse. La journée s’est ensuite poursuivie par une présentation de la filière et de l’interprofession régionale, puis d’une dégustation de fromages et de vins locaux appréciés de tous.
Aller chercher les candidats dans les lycées et les départements
La première journée départementale s’est tenue, en Lozère, le 7 novembre 2018. Les éleveurs du département se sont mobilisés pour cette journée, enthousiasmés par cette initiative en faveur de la filière caprine. Éleveurs, porteurs de projet, élus, techniciens, vétérinaire ont fait le déplacement. Après une présentation en salle sur les données de la filière et sur les spécificités territoriales, notamment sur la collecte en lait bio, deux éleveurs installés récemment ont ouvert les portes de leur élevage. Entre les éleveurs fermiers, éleveurs laitiers, éleveurs installés depuis longtemps, éleveurs installés récemment, éleveurs convertis en agriculture biologique ou non, les échanges ont été nombreux et dans un bon esprit.
Les actions se poursuivent aussi auprès des lycées agricoles ou dans les forums. « Les futurs candidats sont soit dans les lycées, soit en période de reconversion, à nous d’aller les chercher, surtout dans les départements où on ne parle jamais de chèvres. »