Prévention des pathologies
Limiter les mammites de tarissement
Prévention des pathologies
Plus sournoises que celles de lactation, les mammites de tarissement compromettent pourtant sérieusement la carrière de la brebis.
Un défaut dans la conduite alimentaire de la période qui entoure le sevrage apparaît comme l´origine la plus fréquente de cette pathologie. Mais bien tarir impose de connaître parfaitement la valeur laitière de son troupeau, ce qui est plus aisé en système laitier. Le tarissement est d´autant plus sévère, voire drastique, que les brebis ont un potentiel élevé, en particulier pour des sevrages à 70-80 jours. Par contre, si les brebis montrent un état corporel insuffisant (des agnelles par exemple), une restriction alimentaire trop importante pourrait être fatale pour certaines. Une adaptation de la conduite est nécessaire en fonction des lots.
Pour des femelles fortes productrices conduites en bergerie en lactation, le sevrage se prépare un mois avant ! On commence par supprimer l´apport d´azote dans la ration de concentré. Puis, dans les 15 jours précédant le tarissement, les brebis ne consomment plus que du fourrage. Au sevrage, elles passent à la paille à volonté ! Pour les lots de brebis très laitières, l´eau peut être coupée, une journée au plus !
Plus les brebis sont laitières, plus le tarissement doit être sévère. ©DR |
Surveiller les mamelles
Après dix jours de régime sec à la paille, la palpation des mamelles est obligatoire. Si la mamelle est redevenue bien souple et tient dans la main, pas de problème ! S´il reste du lait, la vider ne présente aucun risque de déclencher à nouveau la lactation. Par contre, un pis chaud et gonflé nécessite des soins plus onéreux. Après avoir vidé les quartiers, puis désinfecté l´extrémité de chaque trayon (sinon, les germes du trayon peuvent provoquer des mammites foudroyantes à l´agnelage), on injecte une seringue mammaire par quartier. Si des ganglions sont perceptibles entre les deux quartiers, le recours aux antibiotiques par voie générale (spiramycine ou pénicilline) reste obligatoire.