Prix du lait
Les éleveurs demandent une hausse de 50 €/1000L à partir de janvier 2009
Relayant la demande de hausse de la fédération nationale des éleveurs de chèvres, les éleveurs caprins de Charentes-Poitou appellent à manifester les 27 octobre et 12 novembre 2008 contre la captation de la marge par les grandes surfaces.
Pour la fédération nationale des éleveurs de chèvre, les entreprises laitières doivent augmenter leur prix du lait de 50 euros aux mille litres au 1er janvier 2009 pour que les éleveurs fasse face . Pour le syndicat, les exploitations caprines sont prises dans l'étau des charges qui ne cessent d'augmenter. Selon des études menées conjointement par la Fnec et l'Institut de l'élevage, entre 2006 et 2008, le coûts des aliments achetés a augmenté de 22 à 34 % selon les systèmes.
Des hausses spectaculaires qui, couplés à l'augmentation d'autres charges (engrais + 57 %, carburants et lubrifiants + 35 % ; eau, gaz et électricité + 35 %), pèsent lourdement sur les trésorerie. Le syndicat rappelle aussi que les mauvaises conditions climatiques du printemps et de l'été 2007 n'ont pas permis de récolter des fourrages de qualité, ni de faire pâturer les animaux dans de bonnes conditions, entraînant une baisse de production laitière estimé à 100 litres par chèvre et par lactation.
Au final, malgré les hausses de prix du lait constatées en 2007 et 2008, les revenus des exploitations caprines ont chuté de 21% pour les systèmes les plus autonomes et jusqu'à -70% pour les systèmes les plus fragiles.
Relayant cette demande, les éleveurs de Charentes-Poitou se sont unis pour manifester lundi 27 octobre et mercredi 12 novembre 2008 devant les hypermarché de Poitiers (86) et des Herbiers (85). Car les éleveurs de Charentes-Poitou ont noté que la bûchette de chèvre a augmenté de 14 % pour les consommateurs de janvier 2007 à janvier 2008 sans que la revalorisation de 0,12 €/litre qui en découle soit reversée aux producteurs de lait. Les éleveurs n'ayant obtenu dans certaines entreprises qu'une augmentation de 0,07 € /litre, ils attendent les 0,05 € / litre non reversé aux éleveurs. A qui profite l'augmentation s'interrogent-ils en allant rencontrer les représentants des GMS dans les deux principales régions productrices de fromage de chèvre du Grand Ouest, Poitou-Charentes et Pays de Loire.