Elevage ovin lozérien
Le Comité interprofessionnel viande en campagne de promotion active et citoyenne
Elevage ovin lozérien
L´association du « Comité Interprofessionnel Viande de la Lozère », dont l´abréviation est Civil 48 a été créée en 2003. Elle est composée des représentants des producteurs, de représentants des entreprises d´aval, des organismes de la production, de partenaires variés allant des administrations, des organismes institutionnels, de la Chambre d´agriculture jusqu´aux consommateurs. Cette association porte naturellement cette démarche en raison de la diversité de ses membres.
Une telle action trouve sa justification dans le rôle historique que tient l´élevage ovin dans le paysage lozérien. Il y a plusieurs décennies, les plateaux montagneux de la Margeride et du Mont Lozère étaient parcourus tout l´été par les brebis de la transhumance ovine des zones de plaine du Gard et de l´Hérault. Plus loin encore, l´Aubrac, avant d´être le plateau des vaches, était le plateau des moutons. Les grands causses, quant à eux, sont le territoire de prédilection de l´élevage ovin sédentaire. Enfin, il y a quelques années, les exploitations de Margeride possédaient encore fréquemment une petite troupe ovine aux côtés du troupeau de vaches.
Brebis Elovel ©DR. |
Rôle positif du pastoralisme pour l´environnement
L´élevage ovin fait partie du patrimoine de la Lozère. Il lui donne une partie de sa spécificité par son impact sur les paysages, par le rôle positif que joue le pastoralisme dans la préservation de l´environnement et de la biodiversité, par la culture de berger qu´il véhicule, par son incidence sur l´économie locale et principalement agricole. Il lui confère également une attractivité touristique par l´image naturelle et traditionnelle qu´il porte. Sans l´élevage ovin, certaines zones du Gévaudan seraient totalement désertées et livrées à la friche et au boisement sauvage.
Pourtant, cette spécificité risque de disparaître lentement avec des conséquences graves pour le territoire. Les difficultés économiques mais aussi la crise d´identité que traverse cet élevage détournent les plus jeunes de la production. Heureusement, une politique ambitieuse a été menée dans le territoire pendant les vingt dernières années qui a permis l´installation de jeunes, le développement de filières en production ovin-lait (le Fédou, la filière de Margeride), le développement de filière qualité (agneau Elovel, Agneau du Gévaudan). Cependant, malgré ces succès, dans la production de viande ovine l´avenir s´obscurcit avec le risque de voir disparaître à terme de nombreux élevages. D´où l´impérieuse nécessité d´être agneau citoyen.
« Je suis agneau citoyen ! Pour des paysages d´exception, je soutiens l´élevage ovin ». Cette déclaration s´est concrétisée cette année par une semaine de mobilisation autour de l´agneau début août et une journée sur l´élevage ovin à Javols aux sources du Gévaudan lors de la fête des pâturages. Autocollants et insertions publicitaires ont suivi afin de renforcer l´impact de cette action. L´objectif est de sensibiliser le grand public.