La Routo marche avec les chèvres
Un itinéraire de randonnée se met en place entre la France et l’Italie. Il met en avant le pastoralisme et la transhumance et n’oublie pas les caprins.
Un nouveau chemin de randonnée suit les traces des grandes transhumances estivales des troupeaux ovins qui reliaient la plaine de la Crau à l’Italie. La Routo, cet itinéraire de 420 kilomètres, devrait permettre de valoriser le territoire, les produits et le patrimoine de la transhumance. Les caprins y sont associés, notamment à travers la chèvre du Rove. « Le lien avec l’Association de défense des caprins du Rove est évident car ce sont pour l’essentiel les éleveurs ovins transhumants qui ont permis la sauvegarde de la race à une période où elle était plus que menacée » explique Patrick Fabre, le directeur de la Maison de la transhumance qui porte le projet La Routo dans sa partie française.
Le chemin qui s’appuie sur les anciennes drailles de transhumance devrait être agréé sentier de grande randonnée (GR) au printemps 2015 avant d’être balisé sur le terrain d’ici 2016. Le circuit fera parfois des boucles ou des détours pour mettre en avant d’anciennes bergeries ou des musées et écomusées ruraux. Il montrera aussi le rôle du pastoralisme dans la lutte contre les incendies de forêt et pour l’ouverture du paysage.
En attendant, la Maison de la transhumance veut offrir aux futurs randonneurs des solutions d’hébergement, de restauration et des produits locaux issus du pastoralisme. Les réseaux Bienvenue ferme et Accueil paysan fourniront le gîte dans les fermes de Provences-Alpes-Côted’Azur. Les restaurants proposeront une « assiette La Routo » composée d’agneau ou de cabri local accompagné, entre autres, de fromages de chèvre comme le banon ou la brousse du Rove. Enfin, des artisans ont été mobilisé pour fabriquer sonnailles de transhumance, bâtons de marche, couteaux de berger et vêtements en laine mérinos d’Arles, le tout estampillé La Routo.