La progression des coûts de production dépasse celle du prix du lait de chèvre
Le prix moyen du lait de chèvre a progressé en France au quatrième trimestre, sous l’effet de la hausse du prix de base et de la nette amélioration de sa composition. Cependant, les éleveurs doivent faire face à une importante hausse du coût de production, ce qui rogne les marges.
Le prix moyen du lait de chèvre a progressé en France au quatrième trimestre, sous l’effet de la hausse du prix de base et de la nette amélioration de sa composition. Cependant, les éleveurs doivent faire face à une importante hausse du coût de production, ce qui rogne les marges.
Le prix de base du lait de chèvre s’est établi à 787 € les 1 000 litres au quatrième trimestre (moyenne nationale), soit une progression de près de 21 € d’une année sur l’autre (+1,5 % /2020). Dans le cadre des négociations commerciales et en pleine mise en place de la loi EGAlim 2, les transformateurs ont poursuivi la revalorisation du prix de base du lait français, alors que les éleveurs caprins subissent une forte hausse des coûts de production.
Au quatrième trimestre, le taux de progression le plus élevé est dans le Sud-Ouest avec une hausse de 2,8 %/2020, et un prix de base à 803 €/1 000 litres. Les bassins du Sud-Est, du Centre et du Centre Ouest ont connu une hausse de 1,2 %/2020, à 810 €, 791 € et 780 €/1 000 litres respectivement.
Amélioration de la composition du lait
L’amélioration de la composition de lait de chèvre s’est également poursuivie sur la même période.
Le taux butyreux s’était dégradé en octobre, avant de progresser fortement en novembre et décembre. Au final, la moyenne nationale au dernier trimestre 2021 se situe à 42,9 g/l, soit +0,4 g/l. Sur l’année, elle s’est établie à 39,3 g/l, une hausse de 0,5 g/l en un an. Seul le Sud-Ouest a connu une dégradation de son taux butyreux, à 37,8 g/l de moyenne annuelle (-0,2 g/l en un an), sous l’effet du fort recul enregistré au premier trimestre.
Le taux protéique a progressé dans tous les bassins de production, et la moyenne nationale s’élève à 37,6 g/litre sur le quatrième trimestre, soit +0,6 g/l par rapport à il y a un an à pareille époque. L’évolution est également positive sur l’année, avec une hausse de 0,5 g/l (à 35 g/l).
Le prix payé aux éleveurs bosté par l’amélioration des taux au 4erimestre
Cette amélioration de la composition du lait collecté s’est traduite par une nette progression du prix moyen payé aux producteurs. Au dernier trimestre 2021, la moyenne nationale du prix du lait de chèvre payé aux livreurs a logiquement progressé de 24 euros par rapport à 2020, à 907 €/1 000 litres (+3 % /2019).
La hausse de charges dépasse celle du prix
À l’indice 118,8 en moyenne au quatrième trimestre (base 100 = 2015), l’Ipampa s’est en effet positionné 12,7 % au-dessus de son niveau de 2020. L’indice moyen annuel s’est quant à lui moins apprécié, à 113,8 en 2021 (soit +9 % d’une année sur l’autre).
Des hausses de 9,4 à 28,5 % pour les aliments