Aller au contenu principal

La fromagerie Fréval change de mains

Amalt’Up vient de rejoindre la fromagerie JC Fréval sur le site de la ferme de La Biche à Betz-le-Château, en Indre-et-Loire. Une nouvelle étape pour son fondateur Sébastien Duboc.

Élus, partenaires, amis, famille… ils sont venus nombreux sous le soleil de Touraine pour la soirée organisée à l’occasion de la reprise de la fromagerie JC Fréval par Amalt’Up. Créé en 2018 par Sébastien Duboc, Amalt’Up développe et commercialise des spécialités apéritives à base de lait de chèvre. « Avant de lancer Amalt’Up, j’ai eu un parcours varié et, surtout, une passion pour la filière caprine. C’est une des raisons pour lesquelles l’entreprise est installée en Touraine, au cœur de la zone de production de lait de chèvre », explique son fondateur.

Barres de céréales, tartinades, trempettes, nappages, pâtes à tartiner et crakers, le tout à partir de lait de chèvre, composent la gamme très variée d’Amalt’Up. Les nappages (sauce blanche) à base de lait de chèvre, pour accompagner viandes, poissons et légumes, ont reçu il y a quelques semaines le prix de l’innovation au salon Rest’Hotel de Tours.

80 % de chèvre dans les crackers

Avec 1 200 points de vente en direct (crémeries, fromageries, épicerie fine, magasins spécialisés bio) et le référencement dans des réseaux de distribution bio, la gamme d’Amalt’Up a fait son chemin en cinq ans. « Nous concevons et commercialisons les produits, et travaillons avec des partenaires de la région pour la fabrication : un confiturier, un conserveur et un fabricant de biscuits. Nos crackers, par exemple, contiennent 80 % de lait de chèvre et sont produits par déshydratation », précise le jeune entrepreneur.

« La reprise de la fromagerie Fréval marque un tournant dans notre activité avec un nouveau métier : fromager », indique-t-il. À la ferme de La Biche à Betz-le-Château, plus de chèvres depuis le début des années 2020, mais du lait livré tous les deux jours par la laiterie Cloche d’or.

Chaque année, 300 000 litres de lait y sont transformés. Son produit phare, La Couronne Lochoise, représente 50 % des ventes. « J’ai racheté la marque déposée en même temps que l’entreprise », précise Sébastien Duboc. Ce fromage, créé il y a 25 ans, est une bonne porte d’entrée pour l’ensemble de la gamme des deux entreprises. « Nous allons pouvoir capitaliser sur La Couronne et la créativité d’Amalt’Up », avance-t-il.

Développer l’agrotourisme

« L’intégration d’un outil de transformation est une suite logique pour moi, c’est un nouveau maillon de la filière. Il y a des points communs, mais aussi des différences entre les deux métiers. Outre les aspects de transformation fromagère, qui bien sûr sont nouveaux, la logistique est aussi complètement différente. Les fromages doivent être expédiés aux clients toutes les semaines, par exemple, avec un transport frigorifique », développe l’entrepreneur.

Aujourd’hui, il y a quatre postes en fromagerie et deux et demi à Amalt’Up. En 2022, les deux sociétés avaient un chiffre d’affaires équivalent : 750 000 euros pour Amalt’Up et 600 000 euros pour la fromagerie JC Fréval. L’objectif de Sébastien Duboc est d’atteindre un chiffre d’affaires combiné de 1,5 million d’euros dans un an.

Depuis le début de l’année, Sébastien Duboc travaille en fromagerie pour apprendre ce nouveau métier, connaître et comprendre les processus. En septembre, sa compagne Maeva Rouablé va le rejoindre et mûrir un projet d’agrotourisme. Une ancienne grange est en cours de réhabilitation et transformée en salle pédagogique. La jeune femme, aujourd’hui professeur des écoles, souhaite y accueillir des groupes scolaires. De belles aventures en perspective pour Amalt’Up et la fromagerie Fréval.

Les plus lus

Paillage d'un bâtiment caprin avec une pailleuse à moteur
« Nous paillons la chèvrerie en dix minutes avec une pailleuse avicole »
Amandine et Stéphane Lafranchise, fromagers fermiers dans la Nièvre, se sont équipés d’une pailleuse avicole pour étendre…
<em class="placeholder">Thierry Deygas, livreur de lait de chèvres dans la Drôme</em>
« J’ai perdu six chèvres à cause de la FCO »
La FCO touche aussi les caprins et les éleveurs sont démunis, faute de protocole clair pour les protéger. Témoignage de Thierry…
Tables de dégustation au concours de fromages de Selles-sur-Cher
Les fromages de chèvres gagnants du concours régional 2024 du Centre-Val de Loire
Les fromages de chèvres forment le gros des troupes du concours régional de fromages qui s'est tenu à Selles-sur-Cher le 6…
<em class="placeholder">Mathilde et ses chèvres au pâturage</em>
De la banque aux chèvres, l’installation à petit prix de La Mathilde
Après huit années dans le domaine de la banque, Mathilde Griffaton est devenue éleveuse de chèvres. Grâce à une gestion…
Amandine, Laetitia Chauchard et deux chèvres
Ces éleveurs de chèvres travaillent avec des salariés
Garder des salariés motivés est un réel défi pour les éleveurs caprins. Trois éleveurs de chèvres témoignent.
<em class="placeholder">chevreaux à l&#039;engraissement</em>
« L’engraissement des chevreaux reste un maillon fragile »
Anthony Garnier, président de la Fnenc, la Fédération nationale des engraisseurs de chevreaux, revient sur la fragilité et les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre