Crise du lait de chèvre
La Fnec alerte la grande distribution sur la hausse des coûts de production
La Fédération des éleveurs de chèvres maintient la pression auprès de la grande distribution pour que les laiteries puissent vendre leur fromage plus cher et ainsi augmenter le prix du lait.
La Fédération nationale des éleveurs de chèvre (Fnec) a rencontré hier la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) pour l’alerter sur la hausse des charges qui pèse sur les exploitations caprines depuis 2010.
Un communiqué paru le 25 juillet précise qu'alors "que le coût de l’alimentation animale flambe, il est vital pour les producteurs d’obtenir une répercussion de cette hausse vers l’aval. Face à une situation exceptionnelle, l’immobilisme ne peut être de mise."
Alors que les importants surstocks qui paralysaient la filière sont en train de se résorber grace aux efforts de maîtrise de la production, 2013 pourrait bien connaitre une situation inverse avec une pénurie de lait de chèvre. La fédération des éleveurs s'alarme en effet du nombre importants d'éleveurs qui cessent leur activité. Elle appelle les laiteries et la grande distribution à négocier ensemble afin de répercuter la hausse de coût de l’aliment subie par les éleveurs laitiers.
"La filière laitière française ne peut manquer ce rendez-vous. Cette prise de conscience doit aller de pair avec la recherche de la meilleure valorisation possible de tout le lait français" précise le communiqué.
Pour Jacky Salingardes, le président de la Fnec, "il faut retrouver de la confiance dans la filière pour qu'il y ait des producteurs demain. Un éleveur de chèvre travaille aujourd’hui pour deux euros de l’heure ! Ce n'est pas acceptable"
Selon Jacky Salingardes, les représentants de la grande distribution ont semblé être assez réceptifs aux arguments des éleveurs. D'autres rencontres sont prévues cet automne.