La Drôme souhaite un label rouge pour le chevreau lourd
Le syndicat caprin de la Drôme réfléchit actuellement à la mise en place d’un label rouge pour le chevreau lourd. Celui-ci, qui pourrait voir le jour d’ici deux à trois ans, vise à répondre à plusieurs objectifs. Dont celui de récréer une filière qui a, par le passé, existé dans la Drôme. « Dans les années soixante et quatre-vingt, on consommait encore localement du chevreau lourd, dans les fermes ou même des restaurants. Les gens avaient l’habitude d’en manger. La consommation a baissé lorsque le chevreau a été considéré comme un ruminant lors de l’abattage, et non plus comme une volaille », raconte Christian Nagearaffe, trésorier et ancien président du syndicat drômois. Lequel ne manque pas de souligner qu’il s’agit là d’une viande de qualité, goûteuse et filandreuse. « Rien à voir avec le chevreau gélatineux en barquette ! », glisse-t-il volontiers.
Les prémices d’un projet à enjeux financier
L’enjeu est également de créer une plus-value dans les exploitations. Si tant est, bien sûr, que l’ensemble des maillons de la chaîne s’y engage. « Les prix pratiqués permettront des investissements, comme la construction de nouveaux bâtiments », poursuit encore Christian Nagearaffe.
Si le syndicat drômois est depuis de nombreuses années engagé dans la valorisation de la viande caprine, ce projet de label n’en est pour l’heure qu’à ses prémices. D’autant que la structure part de zéro, la filière caprine ne comptant aucune démarche de ce type dans l’Hexagone. La structure compte toutefois se rapprocher d’organisme de défense et de gestion ayant déjà mis en place de tels programmes en filière ovine sur des races laitières.