Fragilisés, producteurs et transformateurs de lait de chèvre tirent la sonnette d’alarme
L’amont et l’aval de la filière caprine subissent de plein fouet les hausses des matières premières (alimentation achetée, carburants, emballages…) mais aussi des tensions sur leurs approvisionnements, alors que les hausses de tarifs issues des renégociations commerciales se font attendre.
L’amont et l’aval de la filière caprine subissent de plein fouet les hausses des matières premières (alimentation achetée, carburants, emballages…) mais aussi des tensions sur leurs approvisionnements, alors que les hausses de tarifs issues des renégociations commerciales se font attendre.
« La filière caprine attend que les demandes de renégociations des industriels soient bien prises en considération par les acteurs de la distribution, et que chacun prenne ses responsabilités dans les plus brefs délais, alerte l’interprofession caprine, l’Anicap, dans un communiqué. Nous appelons les distributeurs à tenir compte de la gravité de la situation, en acceptant de garantir à chaque maillon de la chaîne alimentaire une juste rémunération, comme le veut la loi EGAlim 2. »
Observée dès le second semestre 2021, la hausse des cours des matières première s’est transformée en flambée depuis quelques mois et « impacte fortement les coûts de production des producteurs laitiers caprins et des transformateurs, coopératives comme industries privées », alerte l’Anicap.
Pour l’amont de la filière, l’aliment acheté représente en moyenne 50 % du coût de production et les hausses du prix du lait consécutives aux négociations commerciales de début d’année ne suffiront pas à tenir, explique l’interprofession. Elle souligne que le risque de diminution de la production laitière est important à court terme avec la non prise en compte des coûts de production, et à long terme avec un déficit d’installations.
Les entreprises de transformations, coopératives et privées, sont, elles aussi, fragilisées par le contexte économique et géopolitique.
« En réponse à cette situation, les pouvoirs publics ont pris leurs responsabilités en apportant, dans le cadre d’un plan de résilience, des réponses concrètes pour amortir ces impacts, souligne l’Anicap. Mais il s’agit là d’un dispositif transitoire compensant une faible partie des hausses des coûts de production. »