Éradiquer le virus de l’herpès d’un troupeau caprin
Des chercheurs américains sont parvenus à éradiquer le virus de l’herpès caprin au sein d’un troupeau. L’expérimentation s’est étendue sur 18 ans et a concerné 2 167 animaux. Le virus de l’herpès caprin (CpHV-1) peut être à l’origine d’infections gastro-intestinales généralisées qui peuvent être létales chez les chevreaux âgés d’une à deux semaines. Chez les adultes, cette maladie reste bien souvent au stade subclinique. Elle a toutefois été observée comme cause d’inflammations de l’appareil reproducteur femelle, d’ulcères, d’avortements et moins fréquemment d’infections de l’appareil respiratoire. D’après les auteurs de l’étude présentée dans Small Ruminant Research, il n’existait pas, avant cette expérimentation, de programme de contrôle ou d’éradication du virus de l’herpès caprin.
Dernière chèvre séropositive identifiée en 2009
Ces travaux détaillent le schéma utilisé pour détecter le virus dans le troupeau, son éradication, la surveillance mise en place ensuite, etc. Un logiciel mis au point par LFB USA, compagnie spécialisée en biotechnologies, a été testé lors de l’étude. Il a pour objectif de rechercher l’historique médical et clinique de chaque chèvre sur toute la durée de sa vie. À partir de 1999, toutes les chèvres ont été dépistées une fois par an. En cas de séropositivité au CpHV-1, les chèvres étaient écartées du troupeau. La dernière chèvre séropositive a été identifiée en 2009. Les chercheurs préconisent également une bonne gestion de la biosécurité, de maintenir le troupeau hors de contact avec d’autres animaux et de séparer les jeunes des adultes dès la naissance pour maintenir le niveau indemne du troupeau.