Lait de chèvre
En Poitou-Charente, l´interprofession veut la maîtrise mais pour tous
Lait de chèvre
Stratégie et politique d´avenir de la filière caprine régionale ont été au centre des débats de l´assemblée générale du Brilac (Interprofession lait de chèvre de la région Poitou-Charente) le 30 juin dernier avec, pour toile de fond, la maîtrise de la production imposée aux éleveurs. « Les producteurs ne comprennent plus, a constaté un de leurs représentants, car les références de livraison qu´ils ont respectées ont permis la stabilisation de la collecte en début d´année 2004. Or les importations ont augmenté de 17 % sur le premier trimestre. Il est nécessaire que tous les partenaires de la filière soient prêts à jouer le jeu, comme le font les producteurs ».
Pour les entreprises, les politiques appliquées dans le secteur caprin peuvent cependant diverger en fonction de leur situation respective. « Chaque entreprise a son propre système d´adaptation, a expliqué un de leurs représentants, car nous sommes non pas dans une maîtrise globale, comme pour le lait de vache, mais dans une politique de maîtrise par entreprise, avec une marge de 15 % sur les volumes, et l´importation intervient pour permettre les ajustements. Ce système, même s´il a des imperfections, à le mérite d´éviter des crises profondes pour l´ensemble de la filière ».
Autre sujet de préoccupation, l´évolution du prix du lait à la production et son lien avec la valorisation des fromages. La montée en puissance des bûchettes à bas prix dans les fabrications régionales est positive dans la mesure où elle élargit les débouchés, mais elle suscite des inquiétudes car c´est un segment peu valorisant. Les producteurs y voient donc un risque potentiel pour leur rémunération dans l´avenir.