Aller au contenu principal

Eleveurs de chèvres solidaires et innovants en Cuma

L’adhésion à une Cuma permet de partager du matériel et réduire ses coûts de production. De plus, les Cuma constituent souvent des groupes d’entraide et de discussion pour échanger sur de nouvelles pratiques ou rompre l’isolement.

" On n’entre pas dans une Cuma, on y adhère ! lançait Stéphane Gérard, éleveur de vaches laitières et de porcs en Indre-et-Loire et président de la Fédération nationale des Cuma lors de l’assemblée générale de l’organisation. Le statut Cuma véhicule des valeurs, la notion de projet, un choix de vie. » Si les Cuma fêtent leurs 70 ans cette année, elles restent plus que jamais d’actualité.

Alors que le nombre d’exploitations agricoles ne cesse de diminuer en France, le nombre d’adhésions aux Cuma se maintient. Ainsi, en 2013, plus de 146 000 exploitations adhéraient à une ou plusieurs des 11 260 Cuma françaises, soit près de la moitié des exploitations. Cette proportion est plus importante dans l’Ouest de la France où elles se sont développées historiquement, et dans les zones d’élevage. Activité traditionnelle des Cuma, le partage du matériel est un levier majeur d’amélioration des performances économiques. Il permettrait selon les études d’économiser entre 10 % et 20 % des charges de mécanisation, un gain non négligeable sur un poste qui représente 27 % en moyenne des charges des exploitations agricoles. Les principaux matériels utilisés en Cuma concernent le travail du sol, le transport, l’épandage de fumier et la récolte des fourrages.

Depuis 1982, les Cuma bénéficiaient de prêts bonifiés pour aider au financement de leurs investissements. Le dispositif étant sous-utilisé, l’enveloppe de 2,5 millions d’euros est désormais dédiée au financement de hangars, éléments structurants pour la vie d’une Cuma, et du conseil aux Cuma porteuses de projet. Accompagner la diversification des projets Avec la diversification des projets des exploitations et la recherche de nouveaux débouchés, les activités des Cuma ont évolué. Ainsi elles peuvent participer au développement des circuits courts, via la mutualisation d’ateliers de transformation, de chambres froides ou de camions de livraison.

Elles sont aussi porteuses d’un certain nombre de projets agro-environnementaux : production d’énergies renouvelables, recherche de l’autonomie alimentaire… « Les Cuma ont toujours été un vecteur de dynamisme dans les campagnes, qui a encouragé les initiatives collectives et accompagné la vulgarisation de nouvelles pratiques, il paraissait logique que l’on s’empare du sujet de l’agro-écologie », confirme Stéphane Gérard. Les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) proposés par le ministère pour soutenir les projets de groupes d’agriculteurs qui cherchent à mettre en place des pratiques plus durables semblent d’ailleurs inspirés des Cuma. La fédération départementale des Cuma d’Indre-et-Loire, par exemple a constitué un GIEE pour développer les approches collectives pour l’autonomie alimentaire des élevages en Sud Touraine. « Tout est arrivé du souhait d’un éleveur de la Cuma d’installer sur son exploitation une unité de séchage en grange, témoigne Franck Mallet, éleveur caprin et président de la FDCuma de l’Indre-et-Loire. Ce projet nécessitait une modifi cation du matériel de la chaîne de fenaison qu’il avait en Cuma. Cela a entraîné toute une réfl exion entre les adhérents sur l’autonomie fourragère, les choix variétaux, l’assolement, les matériels et l’organisation collective des chantiers de fenaison. Alors que beaucoup étaient à la Cuma par habitude, cela a permis de redonner des valeurs et des objectifs communs au sein du groupe. »

La suite dans le dossier de La Chèvre n°329 de juillet-août 2015

  • - Des événements pour promouvoir le réseau Cuma - Zoom sur Méca-élevage et Salon aux champs
  • - « Socialement, la Cuma c’est très porteur » - Au Gaec de Cabrifouillet dans l’Aveyron
  • - Une presse en Cuma pour améliorer l’autonomie alimentaire - Cuma de la Poussière dans l’Indre
  • - Un groupe soudé autour d’une unité de séchage collectif - Cuma de Lescheroux dans l’Ain

Les plus lus

<em class="placeholder">Salle de traite avec le roto 2RO de SAC</em>
Machine à traire - « Un roto SAC de 80 places pour traire 900 chèvres en 1 h 25 »
La famille Berthelot a mis en route un roto de traite SAC de 80 places. Les griffes sont présentées au plus près de la mamelle et…
<em class="placeholder">Une partie de l&#039;équipe du gaec du Pont pose devant la paille</em>
Au Gaec du Pont, des salariés autonomes et bien dirigés
Avec un grand troupeau de chèvres et une grande surface, les trois frères du Gaec du Pont font appel à une main-d’œuvre nombreuse…
<em class="placeholder">Hélène Étienne et ses chèvres miniatures</em>
50 cm au garrot pour les chèvres miniatures
Dans les Vosges, Hélène Étienne élève une cinquantaine de chèvres et boucs miniatures. Ces petits chevreaux, chèvres et boucs…
<em class="placeholder">Chevrettes à la tétée</em>
Trois alternatives au lait en poudre pour l’élevage des chevrettes
Si l’utilisation du lait en poudre est majoritaire en élevage caprin, de plus en plus d’éleveurs se tournent vers de nouveaux…
Vignette
Petite annonce : vend ferme caprine en Savoie
Cet éleveur de chèvre vend sa ferme caprine et son atelier de transformation en Savoie.
<em class="placeholder">chèvre saanen au pâturage</em>
Les livreurs de lait de chèvre bio face à la crise de consommation
La baisse de la demande en fromage bio fragilise la filière longue du lait de chèvre bio qui a déclassé ou stocké la moitié de sa…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre