Aller au contenu principal

Le conseil de Kristel Gache, GDS France
« Des visites en limitant les risques »

« Les visites de ferme sont de plus en plus populaires. Or, les ruminants d’élevage sont susceptibles d’être porteurs de zoonoses, des maladies potentiellement transmissibles aux humains. Ce n’est pas le premier risque pour les visiteurs et il faut aussi prendre en compte le risque d’accidents ou de morsures de chiens.

De l’information et des mesures d’hygiène

Quand on organise des visites, il faut idéalement mettre en place un parcours sécurisé sans accès aux matériels dangereux tels que les machines ou même des fourches. Il faut aussi baliser les zones accessibles et celles qui ne le sont pas avec des consignes à respecter et un plan du site affiché. Il faut attirer l’attention des visiteurs sur les précautions à prendre, par des panneaux à l’entrée de l’exploitation par exemple. Cela peut aller jusqu’à avertir que les visites ne sont pas conseillées aux femmes enceintes. C’est parfois un peu délicat, il faut de la pédagogie sans être angoissant, mais cela permet de limiter le risque d’infection, par la fièvre Q notamment. Il n’y a pas de cas de fièvre Q humain tous les ans mais il y en a malgré tout régulièrement et un des derniers concernait une ferme-camping avec des chèvres naines.

Éviter les visites pendant les mises bas

Les scolaires apprécient de voir et toucher des jeunes chevreaux. C’est l’intérêt des visiteurs de découvrir avec tous ces sens la vie de la ferme. Mais un dialogue préalable avec les enseignants est nécessaire et il faut que les enfants puissent se laver les mains après avoir touché les animaux car ils mettent facilement la main à la bouche.

Des mesures d’hygiène doivent donc être prévues : lavage des mains ou distributeur de solution hydroalcoolique, surbottes jetables que l’on préfère aux pédiluves… Les animaux les plus à risques doivent être isolés dans un endroit non accessible aux visiteurs : animaux malades, chèvres ayant avorté ou sur le point de mettre bas. D’une manière générale, il faut mieux éviter les visites pendant les périodes de mise bas autant pour les visiteurs que pour les animaux. Les personnes les plus naïves face à ces risques de transmission restent les citadins qui passent un week-end à la campagne. Les familles d’éleveurs sont plus souvent en contact avec les bactéries de la ferme et, à l’exception des femmes enceintes, sont donc moins sensibles aux zoonoses. »

Les plus lus

Magali et Christophe Bonneau dans leur chèvrerie
« Nous optimisons chaque mètre carré de bâtiment avec une génétique performante »
L’EARL Bonneau, située en Vendée, a gagné cette année la Saanen d’or de Capgènes. En fermage total et ne pouvant donc s’…
Laurent Poulet et sa balance d’autopesée pour chevrettes
« J’ai inventé une balance d’autopesée pour mes chevrettes »
Avec l’aide de son conseil élevage, Laurent Poulet, éleveur de chèvres en Ardèche, a inventé une balance qui pèse automatiquement…
Chèvres à l'auge
Comment limiter les diarrhées chez la chèvre ?
Entre les pratiques d’élevage et le comportement des chèvres elles-mêmes, il existe de nombreux facteurs de risque de diarrhée…
Chèvres au pâturage
Dix ans d’expérimentation Patuchev
Après dix années de fonctionnement, la ferme expérimentale Inrae de Lusignan, dans la Vienne, nous livre ses premiers résultats.…
traite des chèvres
« Un ensemble de bonnes pratiques à la traite pour limiter les cellules »
Lutter contre les cellules au sein de son troupeau, c’est réfléchir à une stratégie portant sur plusieurs bonnes pratiques à…
loup
Combien coûte la prédation des loups aux éleveurs de chèvres ?
L’Institut de l’élevage a simulé les pertes indirectes de la prédation du loup sur un élevage caprin fromager fermier. La facture…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre