Déchets sauvages : le monde rural les rejette
Une étude du groupe de réflexion Institut Terram analyse le rapport qu’a le monde rural avec les déchets sauvages. Si 80 % des ruraux dénoncent l’acte de jeter ses déchets dans la nature, cette pratique reste plus ou moins répandue en fonction du déchet.
Une étude du groupe de réflexion Institut Terram analyse le rapport qu’a le monde rural avec les déchets sauvages. Si 80 % des ruraux dénoncent l’acte de jeter ses déchets dans la nature, cette pratique reste plus ou moins répandue en fonction du déchet.
Le littering, c’est l’acte de jeter ses déchets dans la nature, dans la rue comme dans les zones agricoles. Dans sa dernière étude publiée le 20 novembre, l’Institut Terram (un groupe de réflexion ou think tank) s’est penché sur le rapport qu’ont les ruraux avec les déchets sauvages. Sur les 1082 personnes interrogées, 80 % se déclarent être « préoccupées par les enjeux environnementaux » et considèrent la pratique du littering comme « inacceptable ». Mais cela dépend du déchet : par exemple, 60 % des ruraux considèrent « choquant » de jeter des bouteilles de plastiques et des canettes, 19 % de jeter des mégots de cigarette ou 8 % de jeter des papiers et emballages.
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Voici la nouvelle étude de l'@Institut_Terram , intitulée Les ruraux face aux déchets sauvages : principes, pratiques, attentes, par @DelageVictor 👇
Cette étude explore pour la première fois le rapport des ruraux vis-à-vis des déchets sauvages. Les données récoltées mettent en… pic.twitter.com/bIVhzzmCbe— Institut Terram (@Institut_Terram) November 20, 2024
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Qui jette quoi dans la campagne ?
Même si les ruraux se disent contre ces pratiques, une part d’entre eux déclarent encore jeter certains déchets. L’étude révèle que 28 % des ruraux disent jeter un trognon de fruit dans la rue « au moins de temps en temps », 18 % des papiers et emballages et 14 % des mégots de cigarette. Et seulement 4 % des répondants affirment jeter des bouteilles en plastique et des canettes. Fait notable relevé par l’étude, malgré la sensibilité plus importante des moins de 35 ans aux enjeux écologiques, ces derniers se montrent « plus enclins à abandonner leurs déchets ».
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Comment lutter contre l’abandon des déchets dans la nature ?
Le manque d’infrastructures pour jeter les petits déchets est déploré par près de la moitié (49 %) des ruraux, selon l’étude. Pour mieux lutter contre l’acte de jeter ses déchets dans les zones naturelles ou agricoles, les répondants ont avancé différentes solutions. 27 % des ruraux réclament des poubelles et des cendriers de rue, 26 % appellent à des « sanctions systématiques » et 20 % souhaitent que les programmes scolaires intègrent de « l’éducation environnementale ». Sont aussi cités des « campagnes de sensibilisation » par 8 % des répondants, des « journées citoyennes de nettoyage » par 7 % d’entre eux, autant que pour les cendriers de poche (7 %).
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