Changement dans l’aide caprine en 2017
Le montant total de l’aide caprine reste globalement le même mais la majoration de trois euros pour les adhérents au Code mutuel et aux fromagers formés au GBPH disparaît. Dommage estime la Fnec…
Le 31 juillet dernier, le ministre de l’Agriculture a dû notifier à la Commission européenne les positions de la France pour la mise en œuvre de la PAC en 2017. Auparavant, Stéphane Le Foll avait annoncé aux représentants de la profession les changements à venir, notamment sur les modalités d’attribution des aides couplées.
Une légère baisse de l’enveloppe de l’aide couplée pour toutes les productions
Certains changements, qui seront effectifs en 2017 sur les critères d’attributions, notamment dans les filières animales, ont suscité des réticences de la FNSEA. L’enveloppe d’aides, toutes productions confondues, passe de 1 095 millions d’euros en 2015 à 1 086 millions d’euros en 2017. Les aides attribuées à la production caprine seront de 14,33 millions d’euros en 2017 contre 14,49 millions d’euros en 2015.
Fin de la majoration de l’aide caprine
Le ministère souhaite mettre fin à la majoration de trois euros de l’aide caprine conditionnée par l’adhésion au Code mutuel des bonnes pratiques et la formation au GBPH (Guide des bonnes pratiques d’hygiènes) fermier. Il ne restera qu’une aide unique à la chèvre afin de simplifier les démarches administratives. L’aide de base qui était de 14,95 euros en 2015 est estimé à 17 euros en 2017. Les éleveurs bénéficiant de la majoration perdront donc 95 centimes par chèvre.
La Fnec, si elle est « favorable à la simplification administrative » que la fin de cette majoration entraînera, estime qu’il faut continuer « à soutenir les démarches de progrès comme le Code mutuel des bonnes pratiques et la formation GBPH fermier ». La majoration de l’aide a prouvé son efficacité à engager les éleveurs dans des démarches de qualités. Cette majoration aide les éleveurs à se mettre en conformité avec la réglementation, puisque entre 2010 et 2015 le pourcentage d’élevage engagés dans ces deux démarches est passé de 60 à 72 %.
Aider les petites exploitations diversifiées
L’aide aux bovins allaitants, accessible jusqu’à présent seulement à partir de 10 vaches pourra être demandée par des exploitations possédant 10 vaches ou 3 vaches plus 10 UGB (unité gros bovins) vaches/brebis/chèvres. La Coordination rurale et la Confédération paysanne soutiennent cette mesure. Elle permettra, selon la confédération, à « 2 500 fermes petites et diversifiées » d’avoir accès aux aides. La Fédération nationale bovine s’oppose, elle, à cette mesure. Son président Jean-Pierre Fleury estime que "c’est du n’importe quoi ! On mélange les vaches, les chèvres, les moutons". Le président de la Coordination rurale, Bernard Lane défend cette mesure car selon lui cela permettra à « des petites exploitations de vivre et cela ne représente que 14 000 vaches ».