8,3 % de hausse pour les bûchettes de chèvre en 2022
Entre hausse du prix du lait français et importé et collecte nationale en augmentation, le prix moyen en supermarché de la bûchette de chèvre s’est affiché à 10,28 €/kg en moyenne. Les niveaux de marges des différents maillons sont restés relativement stables, selon le dernier rapport au parlement de l’observatoire des prix et des marges.
Entre hausse du prix du lait français et importé et collecte nationale en augmentation, le prix moyen en supermarché de la bûchette de chèvre s’est affiché à 10,28 €/kg en moyenne. Les niveaux de marges des différents maillons sont restés relativement stables, selon le dernier rapport au parlement de l’observatoire des prix et des marges.
« En 2022, le prix moyen au détail en GMS d’un kilo de bûchettes a augmenté de 8,3 % par rapport à 2021 après deux ans consécutifs de baisse, indique l’Observatoire de la formation des prix et des marges dans son dernier rapport au Parlement. Les marques nationales comme les marques de distributeurs ont contribué à la hausse du prix moyen des bûchettes. Pour ces deux gammes les prix ont progressé respectivement de 8,9 % et de 7,2 % par rapport à 2021. En amont, l’indicateur de coût d’achat de la matière première nationale, en progression continue depuis 2018, a encore augmenté entre 2021 et 2022, passant de 5,18 €/kg à 5,60 €/kg. »
En parallèle, l’indicateur de coût de la matière première importée a également gagné 7 centimes/kg par rapport à son niveau de 2021, tandis que celui de la matière première issue des stocks s’est replié de 3 centimes/kg. Les principaux facteurs explicatifs de ces évolutions sont, d’une part, la revalorisation importante du prix réel du lait de chèvre payé aux producteurs. Elle s’est faite en plusieurs paliers en 2022 et a renchéri le coût d’achat du lait pour l’industrie. En moyenne la hausse a été de 7,4 %, soit 58,80 €/1 000 l de plus qu’en 2021. Dans le même temps, les prix du lait de chèvre en Espagne et aux Pays-Bas ont poursuivi leur augmentation en raison d’une contraction des disponibilités dans ces pays et ceux-ci sont devenus moins compétitifs face au prix français.
Niveaux de marges stables
D’autre part, en 2022, avec 519 millions de litres, la collecte nationale a atteint son plus haut niveau depuis 2011, supérieur de 1,7 % à celui de 2021 (+8,7 millions de litres). Les importations considérées comme une variable d’ajustement en période de creux de production ont progressé, mais seulement de 1,1 %, soit 745 000 équivalents litres de plus qu’en 2021. En parallèle, les stocks de report ont été peu sollicités en 2022, sous l’effet conjoint d’une diminution des fabrications (-1,9 %) pour faire face à la baisse de la demande et l’augmentation des disponibilités totales pour l’industrie (+1,6 %). Ainsi, le lait nécessaire à la fabrication d’un kilo de bûchettes de chèvre a contenu une part plus importante de lait français, comparé à 2021, et une part inférieure de lait importé et de lait issu des stocks.
En aval, la marge brute de l’industrie s’est redressée de 8 centimes, tandis que celle de la distribution a retrouvé son niveau de 2020 avec une augmentation de 20 centimes par rapport à 2021. En pourcentage du prix hors TVA, les niveaux de marges des différents maillons sont restés relativement stables en 2022.
Le saviez-vous ?
34 % des achats des ménages en fromages de chèvres sont effectués dans les hypermarchés, 28 % dans les supermarchés et 14 % dans les enseignes à dominante marques propres, selon Kantar Worldpanel. Les circuits de commercialisation spécialisés (marchés, fromagers détaillants…) représentent 10 % des volumes des achats, soit une part importante en regard des autres fromages. Les bûchettes affinées représentent 59 % des volumes achetés.