Vaches Stocks conséquents
À la veille des concours de bêtes de boucherie, les prix n’évoluent guère. La consommation de l’ensemble des produits carnés est en recul. Les analystes s’interrogent pour savoir si ce phénomène est lié au recul du pouvoir d’achat, aux évolutions des habitudes de consommation ou à l’active promotion du « véganisme » dans moult médias. Probablement un peu des trois à la fois !
La capitalisation sur pied de ces derniers mois a fait progresser le cheptel allaitant français de 30 000 vaches entre décembre 2015 et décembre 2016. Qui plus est, le nombre de génisses de 2 à 3 ans est en hausse de 26 000 têtes au cours du même intervalle de temps. Dans les cheptels laitiers, le nombre de vaches laitières s’est réduit mais pas le stock de génisses. Au moins pour 2017, les volumes disponibles demeureront conséquents pour les abatteurs.
Jeunes Bovins Stabilité
Tout comme en France, les cotations Italiennes de JB allaitants plafonnent et sont inférieures (4,35 €/kgC pour des U3 en semaine 8) à celles de 2016 à la même époque. Favorisées par les tarifs à la production bien médiocres, les exportations françaises de viande bovine ont affiché un certain dynamisme (+3 %/2015) l’an dernier, en particulier vers la Grèce et l’Allemagne, permettant de compenser pour partie le recul des ventes vers l’Italie.
Pour les mois à venir, la concurrence irlandaise est annoncée plus aiguë, avec une production en hausse. Qui plus est, « la chute de la livre sterling face à l’euro ayant réduit considérablement la compétitivité de la viande irlandaise sur le sol britannique, les exportateurs irlandais se tourneront davantage vers l’Europe continentale, mais également vers les pays tiers », précise l’Institut de l’élevage.
Broutards Croisement laitier
Tandis que les cotations se redressent, tous les exportateurs de bétail maigre ne cessent de recommander de vacciner contre la FCO les animaux nés en 2016-2017 destinés à une vente en maigre pour la campagne 2017-2018.
Au cours de l’automne 2016, les statistiques de la BDNI ont fait état d’un recul des naissances de veaux mâles laitiers, sous le double effet de la progression des IA en semence sexée et d’un recours accru au croisement avec des races bouchères (Blanc Bleu, Charolais, Inra 95…) dans ces mêmes élevages laitiers. Cette évolution suscite des interrogations, dans la mesure où on la retrouve dans la plupart des autres pays européens. Ces effectifs croissants de veaux croisés laitiers ne risquent-ils pas de constituer autant d’animaux supplémentaires pour produire de la viande rouge, avec à terme une concurrence supplémentaire sur le marché du bétail maigre issu du cheptel allaitant ?