Vaches : Allaitantes en stock
Les tarifs sont toujours bien déprimés. 2017 démarre avec un prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir qui s’établit à 3,47 euros, soit 5 centimes de moins que la première semaine de 2016. En incitant à délaisser les salades composées pour donner priorité aux bourguignons et pot-au-feu dans les assiettes, la météo de janvier devrait logiquement stimuler la demande. Ce serait souhaitable. Après l’afflux de laitières au second semestre 2016, les disponibilités en femelles allaitantes sont annoncées conséquentes pour 2017 en raison de la capitalisation sur pied constatée l’an dernier. En novembre 2016, il y avait 4,125 millions de vaches allaitantes dans les élevages français, soit respectivement +0,9 % et +2,5 % comparativement aux chiffres de novembre 2015 et novembre 2014. La tendance était similaire pour les génisses âgées de 2 à 3 ans.
Jeunes bovins : Moins de laitiers
Les JB allaitants peinent à gagner quelques centimes, alors que le cœur de l'hiver est en principe favorable à la tenue des prix. La situation demeure très dégradée pour les laitiers, pour lesquels l’offre s’est pourtant réduite l’an dernier. « 200 500 JB laitiers ont été abattus sur l’ensemble de l’année 2016 (-10 % par rapport à 2015). Ils sont toujours moins nombreux dans la BDNI, témoignant du désintérêt croissant des engraisseurs pour ce type d’animaux. Au 1er décembre 2016, la BDNI recensait 88 000 mâles laitiers de 18 à 24 mois (-3,2 % par rapport à 2015) et 201 000 mâles laitiers de 12 à 18 mois (-7,7 %) », précise l’Institut de l’élevage.
Au cours de ces derniers mois, les exportations vers l’Allemagne ont été dynamiques. Dans la mesure où la consommation de viande bovine progresse dans ce pays alors que celle de porc est à la baisse, certains observateurs y voient l’impact de l’arrivée d'environ un million de migrants et réfugiés l’an dernier, musulmans pour la plupart.
Broutards : Laitonnes pour l'Italie
Début janvier, les exportations ont redémarré avec une dynamique qui se ressent sur les prix. Les Italiens confirment leur intérêt pour les laitonnes d’un poids compris entre 320 et 350 kilos. Autant d’animaux dont la qualité de viande et la dimension des muscles correspond aux attentes d’une part croissante des consommateurs. Leur poids carcasse est aussi mieux en phase avec le débit de certaines boucheries. Cet attrait pour les laitonnes se ressent sur les flux importés de France, lesquels ont progressé de 20 % sur les onze premiers mois de 2016. « Au 31 décembre dans la BDNI Italienne, le nombre de femelles de moins dde 1 an toutes races confondues était en forte augmentation (+35 500 femelles de moins de 1 an par rapport à 2015, soit +3,9 %) », précise l’Institut de l’élevage, en soulignant que cette progression est essentiellement imputable aux broutardes françaises. m2