Usurpation de vocabulaire
D’après le dictionnaire, le mot « steak » —emprunté à la langue anglaise— correspond à une tranche de bœuf grillée ou destinée à l’être. Le mot « bifteck », lui aussi passé dans la langue française, définit exactement la même chose. Dans les deux cas, il s’agit de tranches de viande issues de l’espèce bovine. Et le mot « viande » est défini par le dictionnaire comme étant un aliment tiré des muscles des animaux, principalement des mammifères et des oiseaux.
Les choses sont donc claires. Un steak est issu du muscle d’un bovin. Ce n’est donc pas un ersatz de protéines végétales ! Pourtant, il ne faut pas chercher bien longtemps sur internet ou dans les rayons des linéaires de la grande distribution pour voir des « steak végétaux », uniquement composés de protéines végétales et non bovines. De même, il existe une flopée de « saucisses végétales », alors même que le terme "saucisse" est réservé à des produits incluant essentiellement de la viande de porc, comme le stipule le dictionnaire.
Paradoxe végétarien
Le fait de voir le vocabulaire des professionnels de la viande régulièrement détourné par les promoteurs des protéines végétales a quelque chose d’agaçant. Il gagnerait à être légiféré. C’est aussi tout le paradoxe des promoteurs des régimes végétariens que d’utiliser le vocabulaire utilisé par les professionnels de la boucherie pour mettre en avant leurs produits !