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« Une véritable passion pour ce métier »

Ancien directeur commercial de Deltagro Export, qu’il a contribué à fonder, Pierre Richard a conservé une activité de consultant pour les pays tiers. Une carrière professionnelle intense.

Premiers camions

Après mes études agricoles au lycée de Roanne-Chervé et un séjour de six mois au Canada comme ouvrier agricole, j’ai intégré la coopérative Sicarev à Montbrison (Loire) comme technicien. En 1985, j’ai pris en main le service animaux maigres. J’ai fait le premier camion de broutards pour l’Italie en 1985. Ça a démarré fort. De grosses structures étaient déjà en place, comme Centre Sud, mais nous avons senti qu’il y avait encore de la place. Puis, l’Espagne est arrivée avec une forte demande en femelles et, enfin, la Grèce en 1992. Nous étions les premiers sur cette destination. En 1998, nous avons fait un premier bateau vers la Tunisie. C’était nos débuts sur les pays tiers.

Peser sur le marché

Au départ, Sicarev était une petite coopérative d’abattage à Montbrison (Loire). En 1988, nous commercialisions 10 000 broutards. En 2005, avec la création de Deltagro Union et l’arrivée de nouveaux partenaires, dont Cyalin, nous étions à 100 000 têtes. Aujourd’hui, Deltagro Export commercialise 200 000 animaux maigres. L’actuel directeur de Sicarev, Bernard Pouillon, et moi-même avons œuvré pour que d’autres coopératives nous rejoignent afin de peser davantage sur le marché. Avec 200 000 têtes, l’accès aux nouveaux marché est plus facile parce que l’offre est plus diversifiée.

Consultant

Après mon départ à la retraite mi 2015, j’ai repris une activité de consultant pour le compte de Deltagro afin de poursuivre le développement de l’activité sur les pays tiers.

Turquie et Israël

La Turquie reste le pays avec le plus gros potentiel pour l’export sur les pays tiers. Nous espérons qu’elle rouvrira en 2017 et acceptera les veaux vaccinés. Nous œuvrons aussi pour une ouverture du marché israélien. Le pays importe 250 000 broutards et veaux sevrés par an. La France devrait pouvoir exporter 200 000 têtes sur les pays tiers et non pas 55 000 têtes comme cette année, où il ne restait pratiquement que l’Algérie, le Liban et la Lybie.

Principe de précaution

L’administration française applique beaucoup trop à la lettre le principe de précaution, contrairement à d’autres pays voisins beaucoup plus conciliants. Elle ne nous a pas suffisamment défendus sur le dossier FCO.

Mille vaches

La ferme des mille vaches et l’atelier d’engraissement du plateau de Mille vaches sont des modèles à développer en France où nous manquons cruellement de grandes structures. Quand le marché turc s’est ouvert en 2015, nous ne savions pas où placer des quarantaines parce qu’il n’y avait pas d’atelier d’engraissement de 500 à 1 000 places ou plus. Nous manquons de compétitivité face aux concurrents européens, comme l’Espagne ou les nouveaux venus d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Roumanie) parce que nos structures sont trop petites. Il faudrait y remédier au plus vite en remettant en cause la politique des structures. L’agriculture française doit retrouver sa place de leader en Europe.

Passionné

Si on veut obtenir du résultat, il faut passer beaucoup de temps sur le terrain, en l’occurrence à l’étranger où je me suis fait un solide réseau de clients. Certains sont devenus des amis avec lesquels j’ai pu partager des passions communes comme la chasse. La chasse est ma grande passion. Je chasse le gibier d’eau dans la plaine du Forez. Je chasse aussi en Afrique.

Langues

Les langues et les relations humaines ont toujours été ma passion. Je me débrouille en anglais, espagnol, italien et j’ai des notions de grec. J’ai toujours voulu traiter directement avec mes clients. La connaissance des langues facilite les relations.

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