Un format optimum
Le National Aubrac a eu lieu fin septembre à Saint-Flour, dans le Cantal. Il a rassemblé quelque 550 animaux venus de 11 départements.
Le National Aubrac a eu lieu fin septembre à Saint-Flour, dans le Cantal. Il a rassemblé quelque 550 animaux venus de 11 départements.
La forte proportion de jeunes et même très jeunes éleveurs qui présentaient des animaux lors du dernier concours national Aubrac atteste de la belle dynamique de cette race et de l’engouement qu’elle suscite auprès des jeunes générations. Lequel est confirmé par la progression des effectifs. Ils ont été multipliés par deux ces quinze dernières années, et le cap des 200 000 mères est en passe d’être franchi. L’actuel format des animaux est analysé comme un optimum pour ne pas accroître déraisonnablement les frais d’entretien, tout en donnant des poids de carcasse adaptés aux évolutions du marché. « Comme à notre habitude, nous avons voulu une sélection drastique concernant l’efficacité de carrière et la maîtrise des gabarits des animaux présentés. Nous sommes très attentifs à conforter les qualités d’élevage et la rusticité de nos animaux. Aujourd’hui, rusticité rime avec modernité », soulignait Yves Chassany, président de l’Union Aubrac. Côté morphologie, les différents juges ont mis en avant des animaux profonds, trapus, solides sur leurs aplombs, en recherchant une « ligne du dessous » suffisamment proche du sol. Autant de caractéristiques correspondant à des animaux dont l’aptitude à la marche et la forte capacité d’ingestion les rendent à même de relever le défi de valoriser les estives et les parcours, où la rusticité de la race a été forgée. « C’est notre ligne de conduite. La progression des effectifs nous laisse à penser que nous suivons la bonne voie », estimait Henry Peyrac, président de l’OS.
Moins de croisement
L’érosion régulière de la proportion de femelles conduites en croisement est un motif d’inquiétude. Mâles ou femelles, les bons croisés F1 sont très appréciés, mais la part du croisement est tombée à 25 % à l’échelle de l’ensemble de la population, contre 47 % en 2005. Cela induit une nette progression de l’offre en génisses d’élevage, dont une bonne partie ne sont pas issues de cheptels constituant la base de sélection. Autant d’animaux de qualité parfois bien ordinaire, pour lesquels les mères auraient gagné à être conduites en croisement terminal, tant pour ne pas transmettre leurs gènes que pour permettre une meilleure valorisation de leurs veaux.
Gaec Batifol, en Lozère
Gaec de Ladignac, dans le Cantal
Gaec Batifol, en Lozère
Suite du palmarès
- cheptels de plus de 130 vêlages : Gaec Bos Alric et Fils (Cantal)
- cheptels de 80 à 130 vêlages : Gaec Cayrel de Ressouches (Lozère)
- cheptels de moins de 80 vêlages : Gaec Batifol (Lozère)