Un bâtiment neuf sécurisé pour travailler seul
Après un hiver de fonctionnement, Benjamin Houssay, éleveur de limousines en Ille-et-Vilaine est satisfait de son nouveau bâtiment conçu pour y travailler seul en toute sécurité.
Après un hiver de fonctionnement, Benjamin Houssay, éleveur de limousines en Ille-et-Vilaine est satisfait de son nouveau bâtiment conçu pour y travailler seul en toute sécurité.
« La stabulation des vaches a été construite au centre du parcellaire pour permettre l’accès aux vaches du bâtiment, à l’ensemble des pâtures (70 hectares sans route) qui leur sont destinées », explique Benjamin Houssay, installé avec ses parents sur une exploitation laitière (400 000 litres) et allaitante naisseur-engraisseur (80 mères limousines et leur suite) à Chauvigné en Ille-et-Vilaine. « J’ai voulu un bâtiment pour travailler seul en toute sécurité. » Ce dernier, en structure bois, est ouvert à l’Est le long de la table d’alimentation. Le long pan arrière est fermé. La stabulation compte trois cases pouvant accueillir 24 ou 32 vaches allaitantes. Entre les deux premières cases à vaches, deux box à veaux sont intercalés, donnant à ceux-ci l’accès à la table d’alimentation. Ont également été prévus, deux box pour le vêlage ou la contention. Le troisième box à veaux et le dernier box de contention/vêlages a été disposé entre la deuxième et la troisième cases de vaches.
Une conduite en lots facilitée et sans aide
Un couloir arrière favorise l’accès facile aux animaux, permet également de remplir les libres-services en foin et paille, de peser les bêtes et de les orienter dans les pâtures. « Je gère mon troupeau en trois lots. Un taureau est présent dans chacun d’eux. Chaque lot dispose d’un accès pour rentrer et sortir du bâtiment. En effet, deux portails ont été installés sur le long pan ouest, ce qui me permet d’envoyer et de ramener les animaux très facilement dans la stabulation. Le troisième lot passe par l’ouverture sur le pignon », note l’éleveur.
Chaque box de vêlages et de contention bénéficie d’un couloir de contention, l’un d’entre eux dispose d’une porte bloquante pour coincer la tête d’un animal si nécessaire. « Je peux ainsi, faire passer les animaux dans le couloir de contention, les peser et les renvoyer dans la case et ce, sans aide », souligne Benjamin Houssay. Le couloir de contention est large de 80 centimètres, vaches et veaux peuvent ainsi y circuler.
« Le choix de la litière accumulée a été fait pour limiter le coût du bâtiment qui m’est revenu à 2 695 € la place. En moyenne, il faut compter 5 kg de paille par jour et par vache. Par ailleurs, il a été décidé de poser 10 % de translucides bicarbonates qui ne se teignent pas dans la masse. Ainsi, la stabulation est très lumineuse », observe Thomas Dumant, technicien bâtiment à Eïlyps. Un curage est effectué tous les deux mois avec un stockage au champ.
Pas de marche mais une pente de 5 %
Derrière les cornadis, un quai bétonné de 5 mètres avec une pente de 5 % a été coulé. « Cette déclinaison permet de réaliser inséminations et échographies en toute sécurité. C’est également moins dangereux pour le taureau présent dans le lot et évite l’accumulation de bouses et donc, la saleté », note l’éleveur. Les animaux étaient auparavant conduits en semi-plein-air. Il a permis de réduire le taux de mortalité (5,6 % en 2017 contre 11 % en 2016).
Coût du projet.
Le bâtiment du Gaec des Mezandray a représenté un investissement de 215 613 €, soit un coût de 2 695 € la place, réparti de la manière suivante :
48 974 € pour la maçonnerie
23 395 € pour le tubulaire
17 384 € pour le terrassement
5 343 € pour l’électricité, la plomberie et l’extension EDF