[Sommet de l’élevage] : Venez, mais venez vaccinés pour la trentième édition du salon !
La trentième édition du Sommet de l’élevage cherchera à faire oublier la « non-édition » de l’an dernier. Nouvelle halle en dur, passage à quatre jours, réaménagement de l’espace d’exposition avec un programme à la fois riche et complet pour des visiteurs qui gagneront bien évidemment à être, au préalable, vaccinés.
La trentième édition du Sommet de l’élevage cherchera à faire oublier la « non-édition » de l’an dernier. Nouvelle halle en dur, passage à quatre jours, réaménagement de l’espace d’exposition avec un programme à la fois riche et complet pour des visiteurs qui gagneront bien évidemment à être, au préalable, vaccinés.
Comme ils l’ont souligné lors d’une conférence de presse le 8 juillet dernier, les organisateurs du Sommet de l’élevage restent à la merci de toute évolution défavorable de la situation sanitaire liée à la Covid. Pour autant, ils se sont montrés rassurants pour l’organisation et surtout la tenue de la 30° édition du Sommet de l’élevage qui aura lieu du 5 au 8 octobre. Comme pour tous les évènements qui rassemblent plus de 1 000 participants, la loi impose le pass sanitaire au moins jusqu’au 30 septembre. Pour les visiteurs, cela consiste en la présentation d’une preuve de non-contamination par la Covid. A savoir un certificat de vaccination complète ou un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures. Ou bien, dernière possibilité un certificat de rétablissement. Ces mesures seront exigées uniquement pour les visiteurs. Les exposants ne seront pas concernés. La problématique est que la situation sanitaire va bien évidemment évoluer en cours d’été de façon favorable ou défavorable et il est à ce jour impossible d’anticiper sur l’évolution de la règlementation. « Pour l’instant, on ne peut que fermement recommander à toutes les personnes qui avaient l’intention de venir au Sommet de l’élevage d’aller se faire vacciner si ce n’est pas encore fait » précisait Fabrice Berthon, commissaire général de l’évènement.
Production d’énergie à la ferme
Début juillet, les organisateurs annoncent la commercialisation de 875 emplacements pour 1 450 exposants et escomptent une légère progression d’ici l’ouverture du salon. « Cela correspondrait à 92% des chiffres de 2019 qui avait été notre année record » indiquait Fabrice Berthon. Parmi les secteurs les plus dynamiques, citons la production d’énergie en agriculture et les équipements nécessaires à la transformation à la ferme en circuits courts.
Le Sommet de l’élevage c’est également un programme de visites sur le terrain à la fois de haut niveau et surtout très variées. « Cette année encore, les visiteurs internationaux pourront participer à une vingtaine de visites d’élevages et de sites agro-industriels organisées spécialement pour eux, en marge du salon." Plus de 1 000 personnes y avaient participé en 2019. Cette année, une vingtaine de visites sont prévues en présentiel et 4 visites d’élevage le seront également en digital (Aubrac, Charolais, Montbéliarde et Blanche du Massif Central). D’une durée de 15 minutes, ces visites virtuelles seront diffusées via le site et l’appli du Sommet de l’élevage durant les 4 jours du salon puis disponibles par la suite en replay tout au long de l’année. D’ailleurs pour être en phase avec les évolutions des nouvelles technologies les organisateurs du Sommet de l’élevage ont renforcé la présence de leur salon sur le digital via sa plateforme web et une appli mobile. Une belle opportunité d’offrir de nouveaux services aux exposants et aux visiteurs pour préparer leur visite en amont puis une nouvelle façon de faire vivre ce salon tout au long de l’année. A signaler également un programme très complet et varié pour la cinquantaine de conférences d’ores et déjà programmées.
Nouvelle halle d’un hectare
Côté pratique, cette trentième édition sera marquée par la mise en service d’une nouvelle halle d’exposition en dur d’une surface couverte d’un peu plus de un hectare dont la construction avait débuté en octobre dernier à l’initiative du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes. « Elle accueillera les exposants du secteur laitier (hors génétique et animaux). Ils seront rejoints par les exposants en construction et aménagement des bâtiments. » Sa mise en service se traduira par de profonds réaménagements du site d’exposition en regroupant tous les exposants travaillant dans des secteurs d’activité proches tout en permettant de décongestionner le Hall 1 où les allées de circulation seront élargies. « Devenu très dense ces dernières années, le Hall 1 va ainsi pouvoir retrouver un meilleur confort tant pour les visiteurs que les exposants. » Autre nouveauté importante, le salon passe à 4 jours : du mardi matin au vendredi soir. Il s’agit de mieux répartir l’ensemble des visiteurs sur la durée et rendre la visite plus agréable en fluidifiant les arrivées et les départs d’autant que les travaux de mise en 2x3 voies de l’autoroute A75 sur la totalité de l’agglomération de Clermont-Ferrand seront achevés.
Aubrac et Simmental
Côtés animaux, quelques 2 000 têtes seront en concours ou en présentation avec des représentants de 66 races bovines, ovines et équines. Ce sera au tour de l’Aubrac, de la Simmental et de la Rava d’être plus particulièrement mises à l’honneur cette année avec l’organisation de leurs concours nationaux respectifs dans l’enceinte du salon. « Le Sommet de l’élevage a par le passé beaucoup contribué à faire connaître la race Aubrac et a favorisé son extension tant numérique que géographique. Nos effectifs sont passés de 56 000 vaches en 1979 à 105 000 dans les années 2000, et à 245 000 aujourd’hui, soit une progression régulière avoisinant + 2,5%/an des effectifs. » expliquait Yves Chassany, Président de l’OS race Aubrac. Les deux précédents concours nationaux Aubrac couplés au Sommet de l’élevage avaient eu lieu en 2008 puis 2014 et avaient eu un impact important pour la faire connaître en dehors du sud Massif Central. Sous l’espace bovin allaitant, 400 places seront donc occupées par des Aubrac et le concours inclura, entre autres, quatre sections de vaches suitées de veaux purs ou croisés visant à démontrer sur pied les bonnes qualités maternelles d’une femelle Aubrac avec un bon ratio entre le poids du veau et celui de sa mère. « Notre génétique doit répondre aux attentes des éleveurs et en particulier des jeunes sur le volet du temps et des conditions de travail. Nous comptons bien le mettre en avant une nouvelle fois lors de ce Sommet. » soulignait Yves Chassany. Comme lors des éditions précédentes, tous les concours et présentations des races allaitantes seront organisés sous les projecteurs du grand ring du Zénith d’Auvergne et une vente aux enchères d’animaux reproducteurs Aubrac est organisée par la SARL Nolorgues le jeudi après- midi.
En Simmental, le concours organisé dans le ring du Hall 4 rassemblera 112 vaches venues de toute la France en incluant entre autres un prix de la meilleure bouchère de façon à mettre en avant la mixité de ces animaux. « La race est en progression régulière avec une progression de 17% des effectifs ces dix dernières années. » précisait Hervé Vignon, directeur de l’OS Simmental. Le mercredi 6 sera la journée phare pour la Simmental. Elle se concluera par une vente aux enchères de génisses de haut niveau génétique. Il est également prévu une animation autour des différents fromages AOP produits avec du lait de Simmental : le Laguiole, l’Epoisse, le Langres le Comté et le Bleu des Causses.
Un carrefour politique
A moins de huit mois des élections présidentielles, sur les terres de Laurent Wauquiez, la trentième édition du Sommet de l’élevage sera aussi très probablement un carrefour politique et nul doute que de nombreux candidats potentiels viendront à la rencontre des éleveurs électeurs… « Ce sera un premier tour de chauffe ! » pronostique Jacques Chazalet, Président de ce Salon. « En 2019, le Président de la République nous avait dit qu’il reviendrait et depuis il n’a jamais infirmé cette déclaration. »
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