Aller au contenu principal

Semez-vous plusieurs variétés de maïs dans une parcelle ?

Deux ou trois variétés, en mélange ou trois rangs par trois rangs... Semez-vous une association de variétés de maïs et pourquoi ?

 © F. Mechekour - Archives
© F. Mechekour - Archives
 

Bernard Sesmat, en Gaec, en Meurthe-et-Moselle

OUI

 

 
Bernard Sesmat, en Gaec, en Meurthe-et-Moselle. © Gaec du paradis
Bernard Sesmat, en Gaec, en Meurthe-et-Moselle. © Gaec du paradis
Cela fait trente ans que nous semons des associations de variétés de maïs. Nous avons un semoir de six rangs et un de huit rangs. Au début, nous associions 3 ou 4 variétés. Cela donnait plus de travail et on n'arrivait pas à distinguer quelle variété apportait un plus par rapport aux autres. Nous semons donc deux variétés : trois rangs d'une variété et trois rangs d'une autre. Pour 30 ha de maïs fourrage et 20 ha de maïs dédié au méthaniseur (10-11 tMS/ha en moyenne). L'objectif est de ne pas avoir de transition alimentaire à gérer, grâce à des silos de maïs plus homogènes ; par rapport au fait d'ensiler des parcelles d'une seule variété, mais avec des variétés différentes suivant les parcelles. Nous pensons aussi que cette pratique réduit le risque de perte de rendement et/ou de qualité. Une variété parviendra à mieux s'en sortir que l'autre, vis-à-vis d'une maladie, d'un aléa climatique... Pour chaque parcelle, il faut prendre des indices de précocité et des vigueurs au départ similaires. La complémentarité des deux variétés se fait sur les autres critères. Par exemple, pour 2021, LG 31293 a un bon profil fusariose, et Motivi a un bon profil charbon et helminthosporiose, et est bien noté sur le caractère Stay green.

 

Benjamin Dasse, en EARL, dans la Sarthe

OUI

 

 
Benjamin Dasse, en EARL, dans la Sarthe. © B. Dasse
Benjamin Dasse, en EARL, dans la Sarthe. © B. Dasse
Nous cultivons 35 ha de maïs fourrage (14 tMS/ha en moyenne). Sur 8 ha l'an dernier, nous avons semé un mélange de deux variétés prêt à l'emploi (V2Max, avec variétés Maestro et Samprano). Nous en sèmerons 10 ha cette année. Ce mélange associe un profil plus fourrage et un profil plus grain. Cela nous intéresse d'avoir les deux profils énergétiques car l'ensilage va aussi bien aux laitières en complément d'un ensilage d'herbe, qu'aux taurillons. L'avantage d'un mélange prêt à l'emploi est la très bonne homogénéité au sein de la parcelle, et ensuite au silo. Nous n'en semons pas davantage car il n'y a pas encore assez de choix (trois mélanges, avec trois précocités différentes). Sur le reste de la surface, nous semons deux variétés par parcelle, trois rangs par trois rangs (semoir six rangs). C'est beaucoup plus simple que d'alterner les variétés à chaque rang. Mais comme l'ensileuse est à huit rangs, nos silos ne sont pas homogènes. Le V2Max est donc vraiment intéressant chez nous, pour un tarif équivalent au fait d'acheter séparément les variétés.

 

Éric François, en Gaec, en Meurthe-et-Moselle

NON

 

 
Éric François, en Gaec, en Meurthe-et-Moselle. © Gaec des chemins
Éric François, en Gaec, en Meurthe-et-Moselle. © Gaec des chemins
Nous cultivons 50 ha de maïs fourrage et nous n'associons plus deux variétés au sein d'une même parcelle. Nous ne constatons plus de différence entre deux variétés associées, surtout depuis que les aléas climatiques et les sécheresses à répétition annihilent les potentiels des variétés (rendement moyen de 7 à 10 tMS/ha contre 12 à 15 t il y a encore dix ans). On ne s'embête donc plus et on sème une variété par parcelle. Environ quatre variétés sont semées sur les 50 ha. On prend des indices de précocité différents, entre 220 et 300 ; deux variétés de denté et deux de corné denté... Au moment de l'ensilage, les deux gros silos (340 m2 chacun) sont confectionnés en même temps, chaque benne est étalée et tassée sur toute la longueur du silo. Le silo est donc fait de couches de variétés différentes, et ainsi la ration est à peu près homogène. On voit au robot qu'il n'y a pas de différence de production suivant l'évolution du silo ou le changement de silo.

 

Les plus lus

Bétonnière bricolée comme effaroucheur contre les étourneaux pour protéger le silo de maïs.
Un effaroucheur vraiment béton contre les étourneaux
Dans la Manche, Benoît et Flavien Lecler ont recyclé deux anciennes bétonnières pour les transformer en effaroucheurs contre les…
trois éleveurs associés du Gaec Honoré
Stabulation rénovée avec trois robots de traite : « Nous avons gagné en confort de travail »
En 2020, nous avions suivi les associés du Gaec Honoré dans leur projet de construction d’une nouvelle stabulation afin d’…
éleveurs laitiers
« Grâce à la microméthanisation et au robot, nous pérennisons notre élevage laitier dans la Meuse »

Le Gaec de Veline, dans la Meuse, a opté pour l’installation d’un microméthaniseur et d’un robot de traite. L’objectif ?…

Romain et Marc Pascal, Baptiste Mallet et Olivier Salat, Gaec Pascal Mallet dans le cantal.
Mammites : « Grâce aux analyses de lait, nous avons éradiqué la source de contamination »

Dans le Cantal, le Gaec Pascal Mallet apporte un prélèvement de lait chez le vétérinaire au moindre doute de mammite. La…

Une prairie inondée.
Récolte des fourrages : la FNSEA demande aux pouvoirs publics de réagir

Les fédérations de ruminants affiliées à la FNSEA demandent aux pouvoirs publics de mettre en place les promesses sur les…

Maïs fourrage 2024 : les dates de récolte s’annoncent tardives en France

Au regard des dates de semis du maïs fourrage dans des conditions météorologiques difficiles, Arvalis estime que les premiers…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière