Sécheresse : les taux de perte contestés pour les calamités agricoles
Le CNGRA s'est réuni le 9 décembre pour statuer sur les demandes de reconnaissance en calamités agricoles pour les pertes de fourrages liées à la sécheresse de 2022. Les professionnels ont signifié leur désaccord en raison d'un manque de prise en considération du travail d'expertise locale qui a été fait en départements.
Le CNGRA s'est réuni le 9 décembre pour statuer sur les demandes de reconnaissance en calamités agricoles pour les pertes de fourrages liées à la sécheresse de 2022. Les professionnels ont signifié leur désaccord en raison d'un manque de prise en considération du travail d'expertise locale qui a été fait en départements.
Réuni le 9 décembre, le Comité national de gestion des risques agricoles (CNGRA) a validé le solde des douze départements qui avaient obtenu un acompte pour les dommages liés à la sécheresse sur prairies, et la demande d’indemnisation de cinq autres départements.
Sont ainsi concernés par un traitement définitif les 17 départements suivants : l’Ardèche, l’Aveyron, le Cantal, la Corrèze, la Creuse, la Drôme, l’Isère, la Haute-Loire, la Haute-Vienne, la Loire, le Lot, la Lozère, le Rhône, le Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, le Tarn et le Tarn-et-Garonne.
En plus de l’accélération du calendrier, le taux d’indemnisation a été relevé et passera de 28% à 35%.
Un nouveau CNGRA sera organisé le 18 janvier pour examiner les 35 autres demandes de reconnaissance des départements touchés par la sécheresse qui ont été déposées au 1er décembre.
Les taux de perte et le zonage contestés par les professionnels
Lors de la réunion du 9 décembre du CNGRA, les syndicats présents se sont positionnés contre les propositions de taux de pertes et le zonage retenus.
Dans un communiqué du 9 décembre, la FNSEA prend acte de l’accélération des procédures,"réelle avancée pour une indemnisation plus rapide des agriculteurs les plus fragilisés", et de la revalorisation du taux d'indemnisation.
Mais elle regrette le manque de considération pour le travail d’expertise locale. "La FNSEA a exprimé son profond désaccord en raison de l’insuffisante prise en compte des expertises terrain dans les modalités de fixation du taux de pertes et du zonage qui s’appuient sur un faisceau d’indices (bilans fourragers, indices Airbus et ISOP)."
Les JA et la FNSEA d’Auvergne-Rhône-Alpes et la Copamac (conférence des présidents des organisations agricoles du Massif central) appellent à «la mobilisation dès maintenant dans l’ensemble des départements de la région» pour protester contre le montant des indemnités sécheresse accordées. Ils demandent notamment la revalorisation des barèmes de l'UF et la détermination des pertes sur la base des cartes départementales validées en comités départementaux d'expertise en matière de calamités agricoles.