Récolte des fourrages : la FNSEA demande aux pouvoirs publics de réagir
Les fédérations de ruminants affiliées à la FNSEA demandent aux pouvoirs publics de mettre en place les promesses sur les indemnités aux éleveurs, tenues après les manifestations. Nombre de parcelles sont impactées par les orages et les excès d’eau.
Les fédérations de ruminants affiliées à la FNSEA demandent aux pouvoirs publics de mettre en place les promesses sur les indemnités aux éleveurs, tenues après les manifestations. Nombre de parcelles sont impactées par les orages et les excès d’eau.
Si les moissons s’annoncent décevantes, la récolte des foins se révèle cette année toute aussi problématique. « On accumule les aléas depuis le début de la campagne, révèle Benjamin Guillaumé, directeur de la FNPL, avec les excès d’eau ». La Bourgogne, le Grand Est, la Seine-Maritime notamment, ont subi des dégâts du fait des orages et des pluies ces dernières semaines, « au mauvais moment ». S’il ne peut encore rien quantifier, « les remontées du terrain nous alertent sur la mauvaise qualité des fourrages, voire parfois l’impossibilité d’accéder aux parcelles », témoigne le directeur.
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Améliorer le calcul de l’indice satellitaire
Dans un communiqué de presse, les fédérations représentantes des ruminants, affiliées à la FNSEA, FNB (bovins), FNEC (chèvres), FNO (ovins) et FNPL (lait), enjoignent les pouvoirs publics à réagir et à mettre en place les promesses énoncées à la suite des manifestations du début d’année. Elles concernent en particulier le calcul de l’indice satellitaire réalisé par Airbus, qu’ils souhaitent revoir, à la suite de litiges l’an dernier.
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On sait déjà que l’indice ne va pas pouvoir prendre en compte les dégâts liés aux excès d’eau
« On sait déjà que l’indice ne va pas pouvoir prendre en compte les dégâts liés aux excès d’eau, avise Benjamin Guillaumé, d’où notre demande de faire évoluer les modalités de calcul ».
Étendre l’observatoire de la pousse de l’herbe
Autre demande des syndicats, l’extension de l’Observatoire national de la pousse de l’herbe (ONPH) sur tout le territoire. « Dans le cadre du plan élevage, on avait obtenu d’en créer 150 en plus des 200 existantes. Ça, je pense qu’on l’aura », espère le directeur de la FNPL. En revanche, « on attendait des clarifications et des textes sur les recours possibles contre l’indice, vu la situation politique, rien ne bouge ».
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Ça risque d’arrêter de souscrire
L’assurance prairies en jeu
« On est à un moment charnière », alerte Benjamin Guillaumé, rappelant que 10% d’éleveurs ont contracté une assurance individuelle prairie, mais « si on n’arrive pas à déclencher des indemnités », à cause de l’indice, « ça risque d’arrêter de souscrire ». Les organisations dénoncent depuis deux ans l'opacité des recours possibles et attendent plus de transparence.