Aller au contenu principal

Gestion du pâturage
Privilégier le pâturage de printemps

Illustration à l´EARL Maupas dans le Maine-et-Loire : on jongle entre les lots et les parcelles pour profiter de tout ce qui peut être pâturé.


Jeannine et Jean-Claude Peltier, éleveurs à Chazé-sur-Argos (49), ont fait pâturer les 28 vaches vêlant au printemps et 30 génisses jusqu´au 15 janvier cette année. Et les génisses ressortiront avant la fin février car l´herbe est déjà là. D´habitude ces animaux sont rentrés fin décembre mais les conditions climatiques ont été particulièrement bonnes cet hiver et elles ont pu continuer plus longtemps à tourner sur les prairies temporaires. Des animaux ont même pu cet automne pâturer des prairies juste implantées. « Cet allongement du pâturage devrait compenser le fait que nous avons obtenu un rendement en foin plus faible que prévu au printemps dernier », estime Jean-Claude Peltier. Lors de la campagne précédente, le scénario était tout autre. L´importance des pluies à l´automne avait obligé les éleveurs à avancer la rentrée des animaux. Mais la récolte de foin avait été suffisante pour couvrir les besoins en stocks supplémentaires. « Quand l´année est moins favorable, je me réserve toujours la solution de faire pâturer à l´automne une ou deux parcelles de prairies qui seront ensuite détruites au printemps pour y semer du maïs. »

Pas de complément au pré, pour les veaux
En cas de manque de stock, il est arrivé aussi à l´éleveur de distribuer en bâtiment de la paille mélassée.
Sur la moitié de l´exploitation, les prairies sont suffisamment portantes pour éventuellement être pâturées tout l´hiver. Mais Jean-Claude Peltier n´est pas partisan de cette pratique et préfère assurer le maintien du potentiel des prairies en leur laissant deux mois de repos hivernal. Le cheptel de soixante-cinq vaches est conduit à cette saison en quatre lots : un de génisses, deux de vaches en vêlage d´automne (veaux mâles et veaux femelles séparés), et un de vaches en vêlage de fin d´hiver. En plein printemps, les lots tournent sur des parcelles de quatre hectares environ à raison de 35 ares par UGB et dès que l´herbe est trop abondante, des parties de ces parcelles sont fauchées.
« Je ne complémente jamais les veaux au pré. Je préfère les sevrer plus tôt que prévu si le manque d´herbe en fin de printemps risque de gêner leur croissance. Je les nourris alors en bâtiment et cela a l´avantage de laisser davantage d´herbe aux mères. »


Deux périodes de vêlage : des besoins en fourrage étalés sur l´année
La double saison des vêlages est motivée par l´écrêtement des pointes de travail, l´étalement de la trésorerie, et aussi par la sécheresse estivale et l´importance des surfaces en prairie. En effet, les besoins des vaches vêlant à l´automne, assurés avec la pousse de printemps, deviennent faibles après le sevrage de leurs veaux au moment du déficit hydrique estival. D´autre part, vu l´importance de la surface en prairie, un pâturage d´automne est nécessaire pour valoriser la pousse de l´herbe mais elle n´est possible que par des animaux à besoins modérés. Des génisses et les vaches taries qui ont vêlé en fin d´hiver y sont bien adaptées.
chiffres clés
Naisseur-engraisseur en zone séchante :
- SAU de 73 hectares dont 10 de blé, 10 de maïs ensilage et 53 d´herbe dont 10 hectares de prairies permanentes plus ou moins humides
- 1,5 UMO
- 64 vêlages en deux périodes
- chargement : 1,60 UGB/ha SFP
- 380 kg viande vive produite/ UGB
- 2,3 t MS de stocks / UGB
- 87 kg N minéral/ha de prairie

Les plus lus

<em class="placeholder">« Toutes les rations sont revues chaque année, une fois tous les fourrages récoltées et leur composition évolue en fonction des opportunités d&#039;achats de sous-produits ...</em>
Engraissement : « Chaque broutard acheté m'a permis d'obtenir une marge nette de 120 euros »

Thomas Rondier, à la tête d’un système naisseur-engraisseur avec achat dans le Cher, est parvenu au cours des cinq dernières…

<em class="placeholder">Kathleen Brémont et Stéphane Le Moigne, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver dans la Manche</em>
Abattoir à la ferme : « De leur naissance jusqu’à l’abattage, nos bovins ne quittent jamais leur lieu de vie »

C’est une première en France. Kathleen Brémont et son compagnon Stéphane, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver…

<em class="placeholder">engraissement de jeunes bovins </em>
Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?

En France, les cours porteurs de la viande, le développement de la contractualisation et les soutiens au financement ont …

champ de triticale essais variétaux
Céréales en élevage bovins viande : le triticale a quarante ans et toujours tous ses atouts

Rustique, productif en paille, peu sensible à l'acidité, le triticale est plébiscité par les éleveurs.

<em class="placeholder">Nicolas Urbain naisseur engraisseur en race limousine dans la Creuse</em>
Engraissement : « Mon autonomie est poussée un cran plus loin »

Nicolas Urbain, situé dans la Creuse, ne laisse rien partir en maigre. En 2023, la marge brute de son atelier viande frôle 157…

<em class="placeholder">éleveur robot d&#039;alimenation</em>
« Avec le robot d'alimentation, nous avons réorganisé le travail et gagné sur les performances des vaches laitières et des jeunes bovins »

Au Gaec Maillard, dans l’Orne, l’automate Aura de Kuhn a trouvé sa place pour faire gagner du temps et réduire la pénibilité…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande