Insémination artificielle
Ne pas sous-alimenter en période de reproduction sécurise l´IA
Insémination artificielle
Un déficit alimentaire détériore la réussite de l´IA, alors qu´il n´affecte pas la fertilité en monte naturelle. L´Inra du Pin dispose de résultats récents.
L´effet du niveau alimentaire est plus important en reproduction artificielle que naturelle, si l´insémination est faite en début de période de reproduction. L´expérimentation conduite à l´Inra du Pin dans l´Orne a montré que sur un lot de vaches en déficit alimentaire de
1,5 UFL/jour, soit environ à 10 % de déficit énergétique, les résultats de réussite de l´insémination artificielle sont variables selon les années. « Sur les cinq ans d´expérience, nous avons enregistré les mêmes taux de réussite en IA, à savoir 60 %, pour les deux conduites alimentaires sur deux des années. Sur les trois autres campagnes, nous avons mesuré un allongement de durée de l´anoestrus post-partum sur le lot des vaches qui était en déficit alimentaire, conduisant à un taux de réussite de l´IA très fortement réduit », explique Dominique Dozias de l´Inra du Pin.
Une partie des vaches sont inséminées au pré à l´Inra du Pin car la période de reproduction débute le 1er mars et se termine fin juin-début juillet. ©S. Bourgeois |
Long anoestrus en déficit énergétique
L´anoestrus a été allongé de 20 à 50, voire 70 jours par le déficit énergétique. « Pour sécuriser la réussite de l´IA en période hivernale, il ne faut pas trop sous-alimenter les femelles, au moins pendant sa période de reproduction qui débute 21 jours avant l´IA. »
Pour le troupeau expérimental de l´Inra, il est aussi fait en sorte d´éviter la mise à l´herbe qui représente une forte transition alimentaire durant la période d´implantation de l´embryon, soit les 30 jours suivant l´IA.