MHE : le nombre de foyers a doublé en une semaine en France
La France compte désormais plus de 2000 foyers de maladie hémorragique épizootique répartis dans 11 départements du Sud-Ouest. La FNB demande des aides d'urgence pour les éleveurs touchés.
La France compte désormais plus de 2000 foyers de maladie hémorragique épizootique répartis dans 11 départements du Sud-Ouest. La FNB demande des aides d'urgence pour les éleveurs touchés.
À la date du 26 octobre, 2019 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été recensés en France dans des élevages, selon la communication hebdomadaire du ministère de l’Agriculture diffusé ce vendredi 29 octobre. Soit près du double des cas répertoriés le 20 octobre dernier.
Onze départements touchés par la MHE
Ces foyers concernent les 11 départements suivants : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn, Lot-et-Garonne, Gironde, Tarn-et-Garonne.
Pour rappel la Suisse a infirmé le 24 octobre les deux cas de MHE signalés à la mi-octobre, permettant de lever immédiatement les mesures prises côté français dans la zone limitrophe.
Lire aussi : MHE : tout savoir sur la maladie hémorragique épizootique, un virus proche de la FCO
Données attendues sur la mortalité et la morbidité
« Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Les soins mis en œuvre permettent dans la quasi-totalité des cas une guérison des animaux malades en quelques jours », souligne le ministère de l’Agriculture.
Cartographie de la zone réglementée au titre de la MHE à partir des foyers du sud-ouest (à la date du 26 octobre 2023)
La FNB demande des indemnisations pour les éleveurs
Face à cette situation, la Fédération nationale bovine (FNB) appelle à « des décisions urgentes de l’Etat sur l’indemnisation des pertes MHE » et souhaite une « action politique forte aboutissant à la réouverture de tous les flux commerciaux ».
Concernant l’indemnisation et l’appui aux éleveurs, la FNB demande :
la mise en œuvre d’un dispositif très rapidement opérationnel sous forme d’un site pour le dépôt par les éleveurs d’une demande d’indemnisation concernant les impacts sanitaires (frais de traitement et produits de soins des animaux, temps passé par l’éleveur, mortalité, avortements et problème de fertilité…)
pour les zones touchées par ces impacts sanitaires, des mesures spécifiques de prise en charge de cotisations MSA et d’allègement des charges financières, l’accès à des prêts de trésorerie à taux zéro compte tenu de la situation de trésorerie, la mobilisation des Services départementaux de remplacement et de la MSA en appui aux éleveurs, …
la prise en charge par l’Etat des PCR et autres frais liés.
pour les bovins avec PCR positive, une disposition spécifique permettant aux producteurs qui le souhaitent d’orienter ces animaux vers l’abattage, avec compensation financière de l’Etat de la moins-value par rapport à la valeur initiale de l’animal,
une aide par rapport aux animaux bloqués dans la zone réglementée (coût moyen de rétention évalué à plus de 3 euros/jour)
la confirmation d’une dérogation au seuil de chargement pour la PAC, pour les zones où les sorties d’animaux sont perturbées.