Les risques liés à la sècheresse sont toujours très présents
Malgré les belles pluies de début mai, souvent salvatrices pour la pousse de l’herbe du printemps, le risque de sècheresse est toujours très présent sur une grosse partie du territoire français. Les zones les plus concernées sont situées dans un large Centre étendu au quart Nord-Est.
Malgré les belles pluies de début mai, souvent salvatrices pour la pousse de l’herbe du printemps, le risque de sècheresse est toujours très présent sur une grosse partie du territoire français. Les zones les plus concernées sont situées dans un large Centre étendu au quart Nord-Est.
Avec des nuances selon les départements, le mois d’avril a été, d’après les données statistiques rapportées par Météo France, « le 3ème mois d’avril le plus chaud depuis 1900 ». L’écart à la normale est de plus de 3 ° C pour les régions Ouest, Nord, Nord-Est, Centre-Est et Sud-Ouest alors qu’il n’est que de + 1,1 ° C et + 1,6 ° C respectivement pour les parties Sud-Est et la Corse.
Précipitations quasi absentes début avril
Côté pluviométrie, les précipitations ont été quasi absentes durant la première quinzaine du mois. « Des pluies localement orageuses ont ensuite concerné la façade atlantique, le Sud-Ouest et les régions méditerranéennes avec
notamment un épisode méditerranéen intense et précoce du 19 au 22 sur le Roussillon et la Corse. En revanche, le nord-est et le centre-est du pays ont été peu arrosés. Ce déficit pluviométrique, associé à des températures élevées et à un ensoleillement remarquable, a contribué à l’assèchement des sols superficiels sur ces régions. En moyenne sur le pays et sur le mois, le déficit a été proche de 30 %. » souligne Météo France.
Vaste quart nord est
Celà se traduit au premier mai par un indice d’humidité des sols superficiels qui affiche des valeurs inférieures aux normales sur un vaste quart nord-est allant jusqu’à la Haute-Normandie et à la Sarthe ainsi que dans le centre d’Auvergne - Rhône-Alpes. Le déficit atteint par endroits 30 à 50 %, depuis les départements de la Loire et de l’Allier au sud de la Champagne ainsi qu’en Alsace et Lorraine. Les épisodes pluvieux qui ont eu lieu au cours de la première quinzaine de mai ont détendu la situation en redonnant un coup de fouet à la végétation qui commençait à souffrir sérieusement du déficit hydrique. Pour autant ces pluies ont eu une intensité très irrégulière et la situation demeure particulièrement fragile dans de nombreux départements.
Onze départements à risque
Le Comité national de l’eau s’est réuni le 14 mai et sous l’égide d’Emmanuelle Wargon la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, « afin d’échanger sur les principes à mettre en œuvre pour mieux anticiper les difficultés liées aux épisodes de sécheresse à venir » selon le communiqué publié par le ministère. Les régions les plus à risque à cette date sont Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand-Est, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine. Onze départements (Ain, Allier, Ardèche, Isère, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Haut-Rhin, Rhône, Haute-Saône et Saône-et-Loire) présentent d’ors et déjà un niveau de risque « très probable » (cumulant les risques débits des rivières, niveau des eaux souterraines, cumul de précipitations non excédentaires et sécheresse des sols), en matière de sécheresse pour cet été. La seconde quinzaine de mai de devrait pas se traduire par d’importantes précipitations et risque d’agraver la situation même si elle va permettre de récolter des fourrages dans d’excellentes conditions.