Léger recul de l’export de bovins vifs sur l’Algérie en 2020
Après avoir progressé entre 2014 et 2019, les importations algériennes de bovins vivants ont reculé l’an dernier. Pour autant, la France demeure le premier fournisseur en broutards (50 000 têtes en 2020 soit -16 % par rapport à 2019 mais + 38 % par rapport à 2018) et en génisses d’élevage, principalement laitières alors que pour les bovins finis, les taurillons espagnols assurent l’essentiel des volumes.
Ces importations d’animaux vivants sont soumises à différentes taxes avec des prélèvements identiques quel que soit le pays d’où proviennent les animaux. Pour les broutards, le niveau de ces taxes (30 % de droits de douane, 9 % de TVA, 2 % de taxes cotisations sociales et quelques pourcents d’autres prélèvements) est de 43 % de la valeur de l’animal.
Au premier semestre 2021, l’agriculture algérienne a été pénalisée par un fort déficit hydrique. Il a réduit la production fourragère et a renchéri le coût des rations. Une inflation aggravée par le fait que la plupart des ateliers d’engraissement algérien travaillent en rations sèches pour partie issues de céréales et tourteaux importés. « Pour ces raisons, ma crainte est que les engraisseurs lèvent le pied cette année », expliquait fin juin Tarek Abdelmoumen, vétérinaire, importateur d’animaux maigres mais également engraisseur. Pour pallier cette hausse des coûts de production et soutenir l’activité des engraisseurs, le souhait serait que le gouvernement algérien diminue le montant des taxes à l’importation sur les animaux vivants. « Ce serait un moyen d’inciter à mettre des animaux en place pour conforter l’autonomie alimentaire du pays et réduire les importations de viande. » D’après les statistiques de l’Institut de l’élevage, l’Algérie a importé 42 000 tec en 2020 provenant principalement d’Inde, du Brésil et de différents pays de l’Union européenne.