Polyculture-Elevage
Le semis direct sur couvert végétal améliore les résultats économiques
Marinus Piek a choisi de réduire le nombre de façons culturales sur les parcelles de son exploitation de polyculture élevage pour limiter les coûts et améliorer la structure des sols.
Depuis quelques années, Marinus Piek souhaite réduire les frais sur son exploitation de polyculture élevage (une centaine de bovins) située à Sérignac (Tarn-et-Garonne). C´est en fait sur la mise en culture des 120 hectares (Ray grass ; mélange avoine, vesce, blé et pois fourrager ; maïs, sorgho et jachères) que l´exploitant souhaite diminuer ses charges. Depuis deux ans, il a choisi d´implanter ses cultures sans travail du sol, avec un semoir de semis direct. « Cette parcelle, située sur l´un des plus mauvais sol de l´exploitation, est ensemencée d´un mélange d´avoine, de blé, de vesce et de pois fourrager. C´est la troisième culture sans toucher le sol, après un maïs qui a été ensilé et lui-même semé sur de l´herbe qui a été ensilée ». Le mélange a été récolté en enrubannage, au début du mois de juin.
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Le système racinaire des plantes travaille le sol
Un semis de tournesol a été réalisé sur certaines parcelles. Une vingtaine d´hectares sont semés en maïs avec le semoir Séméato à une distance entre rangs de 34 cm (1 rang sur 2) et une autre vingtaine en sorgho. Marinus Piek apprécie « la bonne implantation et l´état végétatif satisfaisant des sorghos sur les terres de boulbène ».
La solution de réaliser les semis sans travailler le sol permet de réduire les frais d´implantation des cultures et de faire face à une main-d´oeuvre de plus en plus rare. La réduction du nombre de passages sur les parcelles permet aussi d´effectuer des économies en carburant. « En minimisant le nombre d´interventions dans les parcelles, c´est un moyen de limiter ses charges et de s´adapter à la future politique agricole commune. C´est aussi un gain pour la structure du sol. Le travail se fait par les racines des plantes et non par des outils, » constate Marinus Piek. La présence d´un couvert végétal en hiver maintien la structure du sol ce qui réduit l´érosion, notamment dans les pentes. Ce couvert peut être aussi récolté et valorisé par les animaux avant un nouveau semis de printemps.
La présence d´une légumineuse dans le couvert est aussi un atout pour la culture suivante.
Dans ces cas, la présence de plusieurs trémies de semences sur le même semoir permet d´effectuer l´implantation de plusieurs cultures en un passage, même si les cultures germent à des périodes différentes.
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