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Engraissement
Le dispositif de sécurisation pour les investisseurs est prêt

La Fédération nationale bovine et la Fédération nationale de la coopération bétail et viandes ont mis au point un dispositif de gestion des flux de trésorerie pour sécuriser les résultats des ateliers d´engraissement. Il vise la création de 100 000 places d´engraissement dont 15 000 places en 2006.


La FNB et la FNCBV planchaient depuis deux ans avec le ministère de l´Agriculture et l´Office de l´élevage sur un dispositif de sécurisation de l´engraissement. Il est maintenant défini. Une circulaire est sortie en mai, et quelques dossiers sont même déjà prêts.
C´est la création de nouvelles places d´engraissement dans des ateliers spécialisés qui est visée. « La professionnalisation des ateliers et la gestion du risque lié à cette activité constituent des conditions pour son maintien », expliquent dans un communiqué commun la FNB et la FNCBV.
« Le dispositif ne vise ni à garantir les prix, ni à intervenir sur leur constitution. L´économie de marché devant rester primordiale », notent aussi les deux fédérations. Ce plan est conçu pour rester compatible avec la réglementation sur le niveau des aides à la production définie dans le cadre de l´OMC. « Il s´agit de régulariser les flux de trésorerie d´une année à l´autre, pour rendre les élevages plus solides pour rembourser les investissements, et ceci sur une durée limitée », expliquent la FNB et la FNCBV.

Le dispositif s´inscrit d´autre part en complément des autres programmes en faveur de l´élevage, en particulier des projets filière ou du plan de modernisation des bâtiments.
Il s´inspire de ce que certaines OP (organisations de producteurs) ont mis en place depuis quelques années. L´organisation de producteurs définit pour chaque année un prix de revient au kilo de carcasse pour un type donné d´animaux (jeunes bovins de moins d´un an, jeunes bovins laitiers.) Si sur une année donnée, le produit réalisé par l´éleveur ramené au kilo de carcasse est compris entre 95 % et 105 % de ce prix de revient, le dispositif n´intervient pas, il est dit « en plage neutre ».
En revanche, si le produit réalisé est en-dessous de 95 % du prix de revient, l´éleveur recevra une compensation. Et si son produit est supérieur à 105 %, il rétrocède au dispositif une partie de l´écart entre le prix de revient et le produit réalisé.
Pour les jeunes bovins, le dispositif concernera les élevages créant au moins cinquante places pour atteindre une taille minimum de cent places. ©S. Bourgeois

Favoriser la professionnalisation de l´engraissement
Pourront en bénéficier les éleveurs adhérents d´une organisation de producteurs qui contractualisent leurs animaux pour une durée minimale de cinq ans. La création d´au minimum cinquante nouvelles places d´engraissement pour une taille finale d´au moins cent places pour les jeunes bovins (ou bien de cinquante places pour des boeufs et génisses) est aussi requise, « pour atteindre une dimension économique d´atelier jugée viable. » Les OP commerciales sont les mieux préparées pour en faire bénéficier leurs adhérents mais le plan est aussi accessible aux OP non commerciales.
Les organisations de producteurs seront les gestionnaires du dispositif. Il n´y aura pas de « caisse nationale », mais une caisse par filière et type d´animaux produits (jeunes bovins de moins d´un an, jeunes bovins laitiers.) entre les OP et les entreprises d´abattage qui travaillent ensemble, et qui s´entendront sur les moyens à mettre en oeuvre. L´état versera une aide plafonnée à 2000 euros par éleveur, une autre partie de l´argent sera importée du Fonds de l´élevage et les entreprises d´abattage abonderont la caisse. L´objectif est la création de 15 000 places d´engraissement par an.

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