Aux États-Unis
Le débat de la viande aux hormones relancé
Aux États-Unis
Une étude publiée dans la revue européenne Human reproduction en mars pourrait bien avoir de sérieuses conséquences pour la protection de la santé des consommateurs et même sur les échanges internationaux.
Une fertilité réduite
Portant sur 387 Américains nés entre 1949 et 1983, elle a montré que les garçons dont la mère avait consommé de grandes quantités de viande de bovins traités aux hormones (plus de sept fois par semaine) pendant sa grossesse auraient une fertilité réduite. Selon ces résultats, leur sperme est en moyenne 25 % moins riche en spermatozoïdes que celui d´hommes dont la mère avait suivi un régime moins riche en viande bovine. La consommation d´hormones par la mère altèrerait le développement des testicules de l´embryon, et affecterait sa future fertilité. La probabilité que ces enfants soient infertiles est multipliée par trois.
Même si de nombreuses limitations sont posées quant à la portée de cette étude (elle porte sur un échantillon restreint, le lien entre hormones et baisse de fertilité n´est pas absolument établi), elle est de nature à relancer le débat sur l´innocuité de la viande de bovins traités avec des hormones.