"L'accord avec le Mercosur semble n'avoir jamais été aussi proche"
Dans un communiqué du 28 mai, la FNB appelle une nouvelle fois le gouvernement à répondre concrètement à ses interrogations. L'accord pourrait intervenir dès fin juin.
Dans un communiqué du 28 mai, la FNB appelle une nouvelle fois le gouvernement à répondre concrètement à ses interrogations. L'accord pourrait intervenir dès fin juin.
"L’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, négocié depuis plus de 20 ans, semble n’avoir jamais été aussi proche. Dès la fin juin, l’UE pourrait, notamment, ouvrir son marché à 99 000 tonnes de viandes supplémentaires provenant du Brésil et de ses pays voisins, issues de systèmes d’élevage peu ou pas règlementés, largement responsables de la déforestation" annonce la FNB dans son communiqué du 28 mai 2019.
La FNB demande au gouvernement des réponses concrètes sur la traçabilité des animaux et la qualité sanitaire des viandes du Mercosur pour prouver qu'elle est déterminée à protéger la santé des consommateurs, l’environnement et l'élevage." :
"Alors que, contrairement à la règlementation qui s’applique au sein de l’UE, il n’existe aucune obligation de traçabilité individuelle des bovins dans les pays du Mercosur et que les règles de l’OMC interdisent à l’Europe d’imposer cette obligation à ses partenaires commerciaux, comment la France entend-elle améliorer le système de sécurité sanitaire des viandes sud-américaines dont l’absence de fiabilité n’est malheureusement - depuis le scandale de la viande avariée au Brésil -plus à démontrer ?"
"Alors que tous les produits antimicrobiens interdits au sein de l’UE sont utilisés en routine dans l’alimentation des bovins au Brésil et que l’Europe ne peut pas, au regard de l’OMC, interdire à ses partenaires commerciaux de les utiliser, comment la France entend-elle protéger la santé de ses consommateurs ?
"Alors que les éleveurs brésiliens utilisent les antibiotiques comme activateurs de croissance dans l’engraissement de leurs bovins – une pratique strictement proscrite au sein de l’UE – mais que, là encore, l’application par l’Europe de cette interdiction à ses importations nécessite une longue négociation au niveau de l’OMC, quelles garanties concrètes la France est-elle en mesure d’apporter sur ce plan ?"