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La technique du libre service s'améliore

Simplifier la distribution des fourrages grossiers en optant pour le libre service permet de gagner du temps. Elle est désormais bien connue et peut être envisagée pour les systèmes autonomes pour les stocks hivernaux.

Ces râteliers prototypes réalisés sur mesure par une
entreprise locale de Creuse. Ils permettent à cinq vaches de manger côte à côte.
Ces râteliers prototypes réalisés sur mesure par une
entreprise locale de Creuse. Ils permettent à cinq vaches de manger côte à côte.
© F. Alteroche

Même si le libre-service ne concerne qu’une partie de la ration, il réduit le travail d’astreinte consacré aux animaux et permet de dégager du temps pour d’autres occupations. Approvisionner des râteliers tous les deux ou trois jours, voire même une seule fois par semaine permet d’éviter de trop faire tourner les moteurs et réduit la consommation de gasoil. Le libre-service apporte aussi de la souplesse dans la gestion du temps de travail. Ce qui donne plus de facilité pour répondre aux pics d’activité ponctuels.


Il faut d’abord adapter les bâtiments pour accueillir des dispositifs de libre-service suffisamment grand pour être regarnis le moins souvent possible tout en gardant un oeil extrêmement attentif à leur conception pour limiter le gaspillage qui est l’un des gros points faibles de ce mode de mise à disposition des fourrages grossiers.

Des résultats d'expérimentation

L'Institut de l'Elevage a formalisé des conseils pour concevoir un libre service en élevage allaitant.
A l’occasion d’une journée organisée mi-février dans la Creuse, Delphine Guichette-Debord, technicienne Bovins viande à la chambre d’agriculture de ce département et Jean-Pierre Farrié, ingénieur Bovins Viande à l’Institut de l’élevage ont d'autre part présenté la synthèse des résultats faisant suite à l’analyse de trois stratégies différentes visant à simplifier la distribution des fourrages : distribution trois fois par semaine, passage à la remorque mélangeuse et adoption du principe des râteliers libre-service.


« Pour les systèmes basés sur de l’ensilage d’herbe, le passage d’une distribution quotidienne à une distribution trois fois par semaine est possible sans modification importante des équipements. Du foin doit cependant être mis à disposition en libre-service.

La distribution de tous les fourrages et concentrés en un seul passage au moyen d’une remorque mélangeuse est adaptée au cas des grands troupeaux qui utilisent de l’ensilage. Dans le cas d’une alimentation basée sur du foin et/ou de l’enrubannage, les fourrages peuvent être mis en libre-service dans de grands râteliers approvisionnés une à deux fois par semaine », résumaient ces spécialistes.

Mais avant toute prise de décision, une stratégie de simplification de l’affouragement doit être raisonnée en fonction de la taille du troupeau, de sa conduite (période des vêlages et nature des fourrages), de la configuration des bâtiments, du matériel existant ainsi que de la disponibilité en main d’oeuvre. Chacune des trois solutions envisageables pour simplifier la distribution présente bien entendu des avantages et des inconvénients.

Dossier

Six principes à respecter pour affourrager en libre service

Chez Frédéric Debacker dans la Nièvre, un libre service aménagé ans une ancienne étable

Chez Alain Croute dans la Cantal, les silos d'herbe et de maïs en libre service

Au Gaec Leprat dans la Creuse, un libre service conçu pour économiser la paille de litière 

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