La station d’évaluation Gévial ajoute un parcours extérieur
A la station d’évaluation Gévial, dans la Creuse, les taureaux disposent depuis cette année d’un parcours extérieur contigüe à la stabulation déjà existante.
Il est toujours bon que de futurs taureaux aient la possibilité de se dégourdir les pattes. A Gevial, station basée à La Souterraine, dans la Creuse, c’est désormais chose faite. Les 55 taureaux ont accès à un petit parcours extérieur. Dans cette station gérée sous forme de GIE associant la Celmar, CCBE, Elva Novia et le syndicat limousin départemental, les animaux étaient jusqu’à l’an dernier par lot de 7 à 8 dans des cases associant aire paillée et raclée. Depuis cette année, chaque case se prolonge par un parc extérieur de 5 m de large à une extrémité et 7 à l’autre pour une longueur totale de 45 m. « Cela leur fait un petit parcours de santé. Ils marchent davantage et c’est meilleur pour les aplombs, » estime Jean Pierre Poujaud technicien reproducteur à la Celmar qui reconnaît que l’un des reproches souvent fait aux taureaux issus de station est d’être un peu trop grassouillets. Leur faire prendre de l’exercice ne pourra qu’être bénéfique.
L’accès au parcours est permis par à une ouverture percée en fond de case dans le mur extérieur. Elle est obturée par un rideau de plastique transparent pour éviter les courants d’air mais laisse libre les animaux de rentrer et sortir selon leur bon vouloir. « On a prolongé l’extérieur du bâtiment par un quai bétonné de 5 m de large qui débouche sur chaque parcours. L’investissement total est de 30 000 € et repose sur de la maçonnerie, les tubulaires et la clôture électrique, » précise Philippe Deschamps, directeur de la Celmar.
Evolution du mode de logement
Le soigneur veille simplement à rentrer et bloquer matin et soir individuellement au cornadis les veaux pour que chacun ait sa ration de concentré, laquelle est complétée par un foin grossier à libre disposition. Sinon, le protocole d’évaluation demeure en tous points identique à ce qu’il était jusqu’à présent. Ce sont des veaux qui naissent de septembre à novembre. Ils rentrent début juillet. Après un mois d’adaptation, les contrôles se déroulent sur trois mois, d’août à fin octobre. Suit le calcul des indices puis la vente qui aura lieu cette année le 20 novembre.
Cette évolution du mode de logement a été rendue possible par la période d’évaluation en cours d’été et début d’automne et à l’existence de la petite parcelle jouxtant le bâtiment d’évaluation. Laquelle se compose d’un sol à dominante sableuse qui n’a jusqu’à présent posé aucun problème de portance malgré les orages parfois conséquents de cet été 2014.
Sauf automne vraiment exécrable, il est bien prévu que ces futurs taureaux continuent à y avoir accès jusqu’à la vente. « Cela nous a aussi permis de réduire d’environ 50% les besoins en paille, » ajoute Philippe Deschamps.
« La plupart des veaux proviennent d’élevages de la Creuse et des départements limitrophes nord de cette zone élargie à la Bourgogne et au grand est. Sur 55 veaux, on a cette année 48 naisseurs différents, » précise Régis Desfougères, technicien reproducteurs Limousins de CCBE. Pour le recrutement, le herd-book Limousin fournit une liste d’animaux potentiellement intéressant, lesquels sont ensuite vus par l’un ou l’autre des techniciens des deux OP. Les techniciens Bovins Croissance des départements concernés incitent également leurs adhérents à proposer leurs meilleurs animaux. « On recherche des mixte à mixte viande. La plupart des veaux sont ensuite achetés par des élevages non inscrits, souvent naisseurs engraisseurs. » L’an dernier le prix moyen de vente était de 3200 € desquels il convient de soustraire pour le naisseur les 980 € du montant de la pension. En moyenne sur la cinquantaine de jeunes taureaux mis en vente, une petite dizaine repartent dans des élevages faisant partie de la base de sélection.