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Races à très petit effectif
La Ferrandaise sauvegardée, mais pas encore sauvée

Incontournable dans le Puy-de-Dôme après la seconde guerre mondiale, la Ferrandaise repointe le bout de ses cornes après avoir connu un sérieux passage à vide au cours des « trente glorieuses. »


Avec près de 900 femelles inventoriées fin 2004 contre moins de 200 en 1990, la Ferrandaise s´est refaite une petite santé mais tout est encore loin d´être gagné. « Je ne dis pas que la race est sauvée. Pour l´instant, j´estime qu´elle n´est encore que sauvegardée », précise avec la prudence du montagnard Jean-François Ondet, éleveur sur la commune du Mont Dore, dans le Puy-de-Dôme et président de l´Association pour la sauvegarde de cette race.
Manifestement cousine de sa voisine la Salers avec laquelle elle présente des caractéristiques communes pour le format, les qualités d´élevage, la rusticité, la longévité et le cornage généralement porté en lyre, la spécialisation des élevages à partir des années soixante a failli lui porter le coup fatal.
Contrairement à d´autres éleveurs de la Ferrandaise qui préférent un seul type de robe, Bernard Laforest ©ici avec une vache noire brégniée aime la diversité. ©F. d´Alteroche

Dans les années 80, la mise en oeuvre d´actions de conservation a permis sa sauvegarde et sa relance juste avant qu´il ne soit trop tard. Depuis, ces mesures associées à la passion et à l´entêtement des derniers éleveurs qui avaient continué à avoir foi en elle, lui ont permis d´esquisser l´amorce d´un renouveau avec une utilisation de ces animaux tant dans des troupeaux laitiers qu´allaitants. Au cours de ces dernières années, le fait d´avoir prélevé par le biais de la coopérative d´insémination Genesia 27 taureaux issus de 12 familles différentes a aussi contribué à la sauvegarde d´une certaine variabilité au sein du patrimoine génétique de cette population.
Depuis le début des années 90, la Ferrandaise enregistre donc le petit regain d´intérêt qui lui permet de démarrer ce XXIè siècle en redressant ses cornes, avec l´an dernier 162 exploitations possèdant des bovins de cette race contre 39 en 1990.
L´une des illustrations de ce renouveau a résidé dans l´organisation l´an dernier d´un rassemblement de 62 animaux issus de 16 élevages différents dans la petite bourgade du Monestier, dans les montagnes du Forez. Toute modeste qu´elle soit, cette présentation a fait chaud au coeur des artisans du renouveau de la race. Un autre motif de satisfaction a été la remise le 9 juin dernier par le Conseil général du Puy-de-Dôme du label Patrimoine rural à l´Association de sauvegarde de la race. Le prochain rendez-vous est le Sommet de l´élevage où la race est présente depuis la première édition. Six places lui sont cette année réservée. Une belle occasion de la faire connaître, mais aussi de faire reconnaître le travail qui a été accompli pour la faire sortir de l´oubli.

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