Helvétie et Neptune, Champions charolais du Salon de l’agriculture
Vache égérie du Salon de l’Agriculture, la Charolaise est cette année incontournable à la porte de Versailles. Nièvre et l’Allier ont été tout particulièrement à l’honneur à l’occasion de l’habituel concours d’animaux reproducteurs. Lequel a permis de faire une belle présentation des aptitudes de la première race allaitante française.
Vache égérie du Salon de l’Agriculture, la Charolaise est cette année incontournable à la porte de Versailles. Nièvre et l’Allier ont été tout particulièrement à l’honneur à l’occasion de l’habituel concours d’animaux reproducteurs. Lequel a permis de faire une belle présentation des aptitudes de la première race allaitante française.
« La sélection c’est la quête de l’animal le plus parfait possible ! C’est également produire les animaux reproducteurs qui répondront au mieux aux attentes des éleveurs qui les utiliseront ensuite dans leur cheptel. » soulignait Sébastien Cluzel, éleveur dans le Puy de Dôme et président du herd book Charolais, à l’occasion du concours organisé dans le cadre du Salon de l’Agriculture. Une édition un peu particulière pour la première race allaitante française dans la mesure où c’est elle qui est plus particulièrement mise en avant cette année.
Tout au long des trois heures au cours desquels les éleveurs et leurs 52 animaux adultes ont occupé le ring principal du hall 1, tous les atouts de la première race allaitante française ont été successivement mis en avant. Inspecteur du herd book et habituel Monsieur Loyal de ces grands rendez-vous, Stéphane Billoux a successivement interrogé les différents responsables de la race, certains acteurs de l’aval et plusieurs des éleveurs participants, contribuant ainsi par ces nombreux témoignages à assurer une présentation dynamique de l’ensemble. « La Charolaise a su s’adapter aux besoins des différents marchés de la viande bovine. Ses aptitudes et sa diversité en termes de morphologies en font un atout pour répondre aux attentes de différents marchés. » rappelait Hugues Pichard, président de l’OS Charolais France. Et de souligner également l’importance d’avoir des animaux faciles à élever.
Avec un concours positionné un dimanche et les congés scolaires, de nombreux enfants ont eu la possibilité cette année de venir seconder leurs parents ou grands-parents pour préparer et présenter les animaux. « En Charolais, passion et savoir-faire se transmettent de génération en génération. » soulignait Stéphane Billoux. Eleveur en Haute-Loire et dans la Loire, et régulièrement invité à l’étranger pour officier en tant que juge dans d’autres pays pour des concours d’animaux reproducteurs, Pascal Merle a souligné les bonnes facultés d’adaptation de la charolaise à des conditions d’élevages parfois trés éloignées de ce qui est classiquement rencontré sur le territoire français. « En France comme à l’étranger, les concours sont toujours des moments intéressants. On est entre passionnés. Cela permet de voir comment la bonne faculté d’adaptation de notre race lui permet de s’adapter tout en conservant son efficience. » « La Charolaise est une vache écoresponsable, adaptables sur tous les sols et sous tous les climats. C’est la première race Française à l’exportation. » avançait Florence Marquis, directrice de l’OS Charolaise. Des délégations Irlandaises, Danoises, Espagnoles et Hongroises avaient d’ailleurs fait le déplacement.
Modernes dans leur morphologie
Le classement a mis en avant des animaux qui n’étaient pas forcément toujours les plus impressionnant côté format et développement, mais comme l’a souligné Sébastien Cluzel, il s’agit d’animaux « modernes dans leur morphologie avec de bonnes qualités de viande. »
L’importance des aptitudes fonctionnelles (entre autres la qualité du pis pour les femelles et la bonne locomotion pour les mâles) a été plusieurs fois mise en avant à côté des habituels critères relatifs à la bonne adéquation au standard de race. Le champion mâle avait déjà été distingué lors du dernier national de Roanne en septembre. « Neptune est un taureau dont la morphologie m’avait tapé dans l’œil le jour où je l’ai acheté. Il avait alors neuf mois et je le voyais pour la première fois. » précisait Jean-Christian Raymond, son propriétaire à l’issue du classement en soulignant aussi que ce prix de championnat était le quinzième obtenu à Paris par lui-même ou par son père Albert. La descendance de Neptune est encore limitée en nombre. Né en décembre 2016, il n’a encore pour l’instant réalisé que deux saisons de monte.
Pour les sélectionneurs charolais, après la trêve du printemps, le prochain grand rendez-vous sera le concours National des animaux adultes. Il aura lieu dans le Cher du 3 au 5 septembre à la Celle sur Condé, à côté de Lignières au pôle du cheval et de l’âne. Un site qui se prête bien à l’organisation de ce type de manifestations.