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Rouge des prés : la race revient à domicile pour son concours national 2023

Cette année, le concours national rouge des prés a fait son retour dans l’un de ses berceaux d’origine, en Mayenne. Du 18 au 20 août 2023, près de cent soixante animaux en provenance de huit départements ont concouru dans les infrastructures flambant neuf de l’espace Saint Fiacre de Château-Gontier.

Les fortes chaleurs n’ont pas découragé les foules à venir assister au concours national de la rouge des prés, organisé du 18 au 20 août 2023 à Château-Gontier-en-Mayenne. Cette édition 2023 signe une « belle réussite, avec un taux de participation qui a dépassé nos espérances, rapporte Ophélie Priault, directrice de la Sica Domaine Rouge des prés. Pour la journée de clôture, 420 personnes assises ont été dénombrées à la table des éleveurs ».

Le point de rendez-vous choisi a facilité à rassembler le plus grand nombre, et l’espace Fiacre tout neuf de Château-Gontier s’est particulièrement bien prêté pour ce type de manifestation.

Sur le ring, cent soixante animaux ont défilé au total, pour une centaine d’élevages représentés issus de huit départements (Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Ille-et-Vilaine, Oise, Eure, Seine-Maritime). Malgré quelques désistements de dernière minute essentiellement liés aux coûts de transport, la sélection présentée a largement fait honneur aux standards de la race Maine Anjou.

Un cru 2023 de haut vol

Christian Perrin, le président de la Sica Domaine Rouge des Prés et juge à ce concours, évoque un cru « de première classe, avec des têtes d’affiche dans toutes les sections très difficiles à départager ». « Tous les animaux en lice ont affiché une qualité presque irréprochable. Bien préparés et alignés avec les standards de la race, nous avions à faire à des reproducteurs d’excellence, même dans les animaux les plus jeunes ».

Le président, aussi éleveur de rouges en Moselle, souligne les progrès réalisés dans l’homogénéité des lots, très complets, avec de l’épaisseur et de la finesse d’os. « La race tend vers un avenir prometteur », soutient-il.

Le concours national a été également l’occasion pour les éleveurs de discuter commerce. S’il est difficile de donner un chiffre exact, Ophélie Priault indique qu'« une belle part de reproducteurs s’est vendue sur place, notamment dans les jeunes mâles ».

Une délégation hollandaise composée de quatre éleveurs a par ailleurs profité de l’évènement pour acheter des génisses et des clients allemands ont manifesté un fort intérêt pour la race.

Un travail de fond et de forme pour attirer des éleveurs hors berceau

S’agissant des projets en cours pour la race, la nouvelle équipe menée par Ophélie Priault poursuit ses avancées sur la génétique sans cornes. Des doses issues de deux taureaux originaires de pays frontaliers et achetés par la Sica sont d’ores et déjà disponibles. « Les premiers produits sont attendus dans un an et demi », informe la directrice. Les recherches se poursuivent pour dénicher d’autres lignées intéressantes de taureaux. La Sica envisage par ailleurs d’investir dans des embryons issus d’animaux porteurs du gène sans cornes.

Quant à l’extension du programme de sélection aux éleveurs de la race du Benelux, « le projet a été relancé activement cette année et devrait aboutir d’ici la fin 2023 », estime Ophélie Priault. « Cela représente 15 à 18 % éleveurs en plus soit environ 1 400 bêtes supplémentaires inscrites au niveau du Benelux », évoquait Christian Perrin, au concours de la race 2022 à Cournon.

Sur l’axe de développement d’un indicateur génomique de tendreté de la viande, les travaux ont été pour l’heure mis en attente. La Sica concentre ses efforts sur l’amélioration de ses supports de communication (refonte du site internet, diffusion de vidéos promotionnelles…) pour accroître la visibilité de la race et motiver des élevages de rouges hors berceau à prendre part au progrès génétique. « Le placement de reproducteurs issus de ces élevages à la station d’évaluation du Domaine des Rues est essentiel pour assurer un brassage génétique », souligne Ophélie Priault.

Des signes de qualité sur lesquels s'appuyer

Les actions de communication sont aussi là pour dynamiser les débouchés de la race locale, notamment l’AOP Maine Anjou en perte de vitesse. « Le signe de qualité label rouge, au cahier des charges très similaire, est une piste à développer pour prendre en partie le relais », évoque la directrice de la Sica. Consolidation des points de vente, recherche de nouveaux partenaires voire création d’un restaurant emblématique pour faire valoir les atouts de la rouge, non loin du Domaine des Rues, sont dans les tuyaux.

Concernant les évènements à venir, seize animaux seront en présentation le mardi 12 septembre au Space 2023 ainsi que deux animaux de boucherie pour la vente aux enchères. Seize animaux sont également attendus en concours au Sommet de l’élevage le mardi 3 octobre et deux autres pour la troisième édition de la "vente aux enchères Races de France" le mercredi 4 octobre.

Côté palmarès

Prix grand champion mâle et prix de championnat mâle adulte : Ourasi, appartenant à Sylvie Salmon en Mayenne

Prix grande championne femelle et prix de championnat vache adulte : Merveille, du Gaec Élevage Ménard dans le Maine-et-Loire

Prix de championnat jeune mâle : Spiderman, de l’EARL Clayes, dans l’Oise

Prix de championnat jeune femelle : Sagesse, appartenant à Alexis Vaugarny, dans la Sarthe

Prix de championnat jeune vache : Royale, du Gaec Brasseul Naveau, dans la Sarthe

Prix taureau de station : Riesling, appartenant à Marie-Andrée Douet dans le Maine-et-Loire

Prix de championnat jeune femelle IA : Tanche, de chez Emmanuel Mary, dans l’Eure

Prix de championnat femelle adulte IA : Neptune, de la SCEA Ferme de la Cense, dans l’Oise

Prix de famille par le père et prix de bande : Gaec Brasseul Naveau, dans la Sarthe

Prix d’ensemble et prix d’élevage : David Cadet, en Mayenne

Prix d’élevage jeune : Gaec du Sacré Cœur, en Loire-Atlantique

Retrouvez le palmarès complet du concours national 2023 ici

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