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Luzerne et pâturage
François Dubois cultive l'autonomie protéique à la ferme

François Dubois élève des Charolais à Blet dans le Cher. Son système en agriculture biologique l'amène à acheter le moins possible à l'extérieur : il est autonome à 92%. Pour assurer la part protéique dans la ration, il cultive de la luzerne.

Dans la ferme de François et Carole Dubois, située à Blet dans le Cher, la production de protéines est principalement produite avec les luzernes. Elles sont fauchées précocement, bien avant la floraison, les deux premières coupes étant enrubannées dans le but d'obtenir un fourrage de meilleure qualité et une conservation optimale: "aux analyses on arrive à des taux entre 18 et 20 % de protéines sur fourrages", se félicite François Dubois. "Ici, on a réussi à calculer un taux d'autonomie protéique de 92%", complète Laurène de Nicolay, conseillère au sein de la Chambre d'agriculture du Cher. Un chiffre qui résulte de l'association pâturage et culture de luzerne. "On voit que c'est totalement compatible de faire de l'engraissement avec une autonomie protéique sur l'exploitation, poursuit la conseillère, avec la production de bœufs qui sont vendus vers 32, 33 mois".

La luzerne est récoltée ou pâturée

L'avantage de la luzerne est qu'elle peut "être aussi pâturée si jamais elles sont un peu trop sales ou que leur rendement s'annonce insuffisant pour faire une coupe". Laurène de Nicolay y voit "une complémentarité" entre la culture de fourrages protéiques et le pâturage, que François Dubois mène sur des parcelles tournantes. Il cultive aussi du sorgho multicoupes de temps en temps, comme source de protéine.

Une double période de vêlage pour étaler le travail

"La double période de vêlage nous permet de mieux nous organiser, atteste l'éleveur, et d'étaler le travail de soins aux animaux". Leur sortie est ainsi plus étalée dans le temps et les ventes mieux réparties.

Les conseils pour atteindre l'autonomie protéique dans son élevage

Le conseil principal pour se lancer dans l'autonomie protéique et fourragères, "c'est surtout de bien réfléchir son système fourrager pour qu'il soit en adéquation avec la taille du troupeau", relève François Dubois. Il conseille aussi "de réagir assez rapidement par rapport à des échecs", si une culture n'est pas adaptée à son exploitation, "ne pas hésiter à en changer pour retrouver une culture qui puisse s'adapter à son climat et à ses sols".

D'autres témoignages d'éleveurs du programme Cap protéines à retrouver ici

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