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FCO : « Gardons nos cheptels sains pour ne pas engendrer de difficultés à l’exportation »

Depuis le début du mois d’août, le sud du Massif central est concerné par une recrudescence de « cas cliniques » au sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Alors que le marché algérien a tout juste rouvert ses portes, la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) s’inquiète des conséquences sur les flux commerciaux de bovins à l’exportation.

Un bovin non vacciné contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) qui présente un test PCR positif ne peut pas quitter la France, rappelle la FFCB.
Un bovin non vacciné contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) qui présente un test PCR positif ne peut pas quitter la France, rappelle la FFCB.
© L. Pouchard

« La résurgence de formes symptomatiques de fièvre catarrhale ovine (FCO) pointe une immunité collective défaillante au sein des cheptels », rapporte Fabienne Niger, vétérinaire responsable des filières export à la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) à Réussir Bovins viande le 18 septembre 2023.

Depuis le début du mois d’août, plusieurs « cas cliniques » au sérotype 8 ont été détectés dans le sud du Massif central (1), ont alerté GDS France, l’Anses et plusieurs organisations professionnelles dans une note rédigée le 6 septembre dernier.

« Les animaux doivent être vaccinés au plus vite »

Pour éviter toute complication à l’exportation, « nous devons prendre toutes les précautions nécessaires pour garder nos cheptels sains », indique Fabienne Niger. Avant d’ajouter que « la vaccination est le seul outil efficace pour lutter contre la maladie ».

« La part de séropositivité des animaux testés n’a, pour l’heure, pas trop d’impact sur les flux commerciaux mais il ne faudrait pas que ça prenne de l’ampleur », prévient Michel Fénéon, président de la commission d’import-export de la FFCB et directeur administratif et financier d’EuroFeder.

Des débouchés à l’export importants à soigner pour donner du tonus au marché

La propagation du virus intervient en effet alors que le marché algérien vient tout juste de rouvrir ses portes. « Depuis le 1er septembre 2023, l’Algérie délivre à nouveau aux importateurs algériens des dérogations d'importation pour les génisses et bovins d’engraissement français. Des bateaux sont en cours de préparation », confirme Michel Fénéon.

« Mais seuls les animaux provenant d'un cheptel où aucun cas clinique FCO n'a été déclaré sont éligibles à l'export », reprend Fabienne Niger. De plus, un bovin non vacciné peut être envoyé en Italie uniquement s’il présente un résultat négatif à la PCR FCO.

La FFCB rappelle que les débouchés à l’export jouent un rôle essentiel dans la tenue des cours du marché. « Les prix des broutards ont repris entre 20 et 30 cts du kg vif depuis la réouverture du marché algérien aux exportateurs français », appuie Michel Fénéon.

(1) À date, soit le 6 septembre 2023, le périmètre atteint comprend des zones de l’Aveyron, du Cantal, de la Lozère et du Tarn. Cette zone est susceptible d’évoluer par la suite.

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