Epigénétique en élevage bovin : limiter le stress des reproducteurs mâles et femelles
Yann Martinot, directeur technique d'Elvup, explique comment on peut d'ores et déjà tenir compte en élevage avec des mesures de bons sens des connaissances actuelles sur l'épigénétique.
Yann Martinot, directeur technique d'Elvup, explique comment on peut d'ores et déjà tenir compte en élevage avec des mesures de bons sens des connaissances actuelles sur l'épigénétique.
« Comment passer d’une promesse génétique – le potentiel des bovins – au fait que la performance se réalise – performance au sens de pleine santé, reproduction assurée, expression de leur croissance, efficacité alimentaire et production de lait et viande ? Souvent, c’est simplement du bon sens et l’application de bonnes pratiques d’élevage », explique Yann Martinot d’Elvup. « Chaque éleveur a fait l’expérience d’avoir selon les années des “bons lots” de génisses ou de broutards ou des “mauvais lots”, qui ont eu des chemins de vie différents. »
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« Avant tout, il s’agit de prendre le plus grand soin des reproducteurs mâles et femelles. » Cela implique d’accorder une attention particulière à la nutrition, notamment en se montrant vigilant aux facteurs antinutritionnels tels que les moisissures et mycotoxines. C’est aussi un effort à porter sur la prévention des épisodes infectieux, la gestion des douleurs, et la chasse à toute forme de stress. « Si un taureau pendant la spermatogenèse ou des vaches gestantes se trouvent en situation de stress thermique, cela aura des impacts sur leurs futurs descendants d’après les connaissances que l’on a aujourd’hui en épigénétique. »