En Allemagne, du maigre issu du troupeau laitier
Le cheptel laitier fournit l’essentiel de la production de viande bovine allemande. Fin 2011, il comptait quasiment 4,2 millions de vaches laitières. Les mères allaitantes n’étaient que 680 000 (- 25 000 en un an). L’engraissement concerne donc surtout les veaux laitiers. Et tout indique que cette évolution n’est pas prête de s’inverser avec la spécialisation des élevages. En Bavière, les effectifs de Simmental, moule à veaux de futurs taurillons mixtes, diminuent. Et plus d’un engraisseur a déjà cédé aux sirènes de la méthanisation ! Sous réserve d’une bonne maîtrise technique, elle garantit au maïs ensilage une meilleure rentabilité que la viande avec qui plus est des prix contractualisés sur une longue période. En cas de manque de maigre, l’importation en provenance des Pays-Bas s’est substituée aux achats historiques effectués en Pologne ou en République tchèque. Avec un taux d’auto-approvisionnement évalué à 105-107 %, l’Allemagne est un acteur à l’exportation. Le marché turc est - au moins provisoirement - oublié depuis la hausse des taxes à l’importation. Beaucoup de réformes laitières prennent le chemin de la France et du Danemark où elles sont mieux payées. L’Allemagne vend également en grande majorité des pièces désossées. Elle trouve ses plus gros marchés aux Pays-Bas (93 000 téc), en France (70 000 t) et en Italie (50 000 t).