En Europe et aux USA
Du biodiesel produit à partir de graisses animales
En Europe et aux USA
En France, trois projets d´utilisation des graisses animales pour fabriquer du biodiesel sont développés : le groupe de raffinage d´huiles Daudruy Van Cauwenberghe construit une usine de biodiesel à Dunkerque qui produira 100 000 tonnes de biodiesel par an, à partir de graisses animales et d´huiles végétales ; Total serait en phase d´étude finale pour la mise en service d´une unité dans le Nord, sur un site où du pétrole est raffiné, avec un objectif de production de 200 000 tonnes par an, à partir d´huile de palme et de graisses animales et Saria industries a annoncé pour sa part, la construction d´une usine au Havre, pour une capacité de 100 000 tonnes de biodiesel obtenue partiellement à partir de graisses animales provenant de l´équarrissage. Le groupe allemand Rethmann, dont Saria-industries est une filiale, exploite déjà deux usines de ce type dans les länder de Mecklembourg-Poméranie et de Rhénanie-Palatinat.
Un diesel incorporé au diesel classique
D´après Ubifrance, le groupe d´abattage et transformation de la viande Vion a signé un accord de principe pour le rachat de Smilde, spécialisé dans les graisses animales. Au total, neuf usines de fabrication de biodiesel aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche sont en train d´être montées.
Par ailleurs, Ten Kate, industriel néerlandais, mettrait en service en 2007, une usine de production d´électricité à partir de saindoux permettant de fournir 30 000 ménages. Et aux Etats-Unis, l´industriel de l´abattage et transformation de viande Tyson Foods fournira bientôt au pétrolier ConocoPhillips plus de la moitié de sa production de graisses animales de boeuf, poulet et porc pour produire du biodiesel. La production d´un diesel incorporé au diesel classique devrait démarrer cette année et être utilisé dans les véhicules.
D´autre part selon le Sniv, le sidérurgiste Arcelor annonce participer à un projet européen, Ulcos, chargé d´étudier les technologies permettant de réduire les émissions de CO2, parmi lesquelles figure l´utilisation de la biomasse en substitution des énergies fossiles. « Or, comme la biomasse traditionnelle d´origine végétale est déjà utilisée pour des applications énergétiques, la sidérurgie pourrait, dans le cadre de ce projet, se tourner vers les sous-produits animaux disponibles et bon marché. »