Des vaches de réformes bio souvent trop peu finies
Il existe une forte différence de prix entre les céréales et concentré bio et leurs équivalents de l’agriculture conventionnelle. Cette réalité économique est probablement la principale raison qui explique pourquoi les carcasses des animaux produits dans des élevages bio sont globalement moins bien finies que celles issues d’élevages en agriculture conventionnelle. Ce moindre niveau de finition a été confirmé pour les vaches de réforme par l’analyse comparative de leurs données d’abattage issues de Normabev. Ce travail a récemment été réalisé par l’Institut de l’élevage pour les cinq principales races allaitantes. Ce manque de finition semble avoir un impact défavorable sur le niveau de conformation des carcasses avec une plus forte proportion d’animaux U et R parmi les vaches produites en agriculture conventionnelle. L’autre constat — prévisible compte tenu des deux résultats précédents — est un poids moyen de carcasse sensiblement moins important pour les animaux produits en bio. La différence avoisine une trentaine de kilos selon les races. Ce poids moyen de carcasse est de respectivement 328 kg, 335 kg, 369 kg, 394 kg et 428 kg pour les vaches bio des races Salers, Aubrac, Limousine, Charolaise et Blonde d’Aquitaine contre respectivement 345 kg, 362 kg, 405 kg, 426 kg et 482 pour leurs équivalentes produites en conventionnel.